Dimanche soir 11 juin 2017, Mgr Rubén Tierrablanca, vicaire apostolique d'Istanbul, entouré des membres du Comité Interreligieux, a reçu dans son salon transformé pour l'occasion en salle à manger, une vingtaine d'hôtes pour son premier iftar.
Un bon nombre de minorités étaient présentes à cette table, en l'occurrence le patriarcat arménien représenté par l'évêque Sahak Maşaliyan, le métropolite syriaque orthodoxe représenté par le chorevêque Melki Akyüz, ainsi que les représentants du patriarcat œcuménique de Fener (père Dimitrios) et des trois communautés catholiques de rites orientaux, à savoir abuna Orhan pour les syriaques, abuna Remzi pour les assyro-chaldéens et père Vartan Kazanjian pour les arméniens.
Nadia Taşel, coordinatrice des relations avec les minorités à la Mairie du Grand Istanbul représentait le maire Kadir Topbaş, Süran Surki, conseillère du maire représentant Hayrı İnönü, maire de Şişli ainsi que Necmettin Kıncı, muhtar du quartier, étaient également assis à la même table.
Le sheik mevlevi Nail Kesova ainsi que plusieurs amis et connaissances musulmans figuraient aussi sur la liste des invités présents de même que le vicaire général d'Istanbul.
Suite à un empêchement de dernière minute, Ihsak Haleva, Grand Rabbin de Turquie, Ahmet Misbah Demircan, maire de Beyoğlu, Caner Akdemir, müfti-adjoint d'Istanbul ainsi que l'imam du quartier n'ont pu assister comme prévu à ce repas de rupture du jeûne. En l'absence des deux représentants religieux de la communauté musulmane, c'est à Nail dede qu'est revenu l'honneur de dire une prière à l'heure de l'iftar servi par quatre jeunes Irakiens.
Dans son discours, Mgr Rubén Tierrablanca, qui fêtait ce jour-là son premier anniversaire d'ordination épiscopale, a souhaité la bienvenue aux participants et insisté sur le fait que pas seulement aujourd'hui, mais tout le temps, ce lieu leur était ouvert comme leur propre maison.
Il a affirmé que depuis ses 14 années de vie à Istanbul, il avait acquis de l'expérience sur le "vivre ensemble" et notamment avec ses frères de confession musulmane. "Même si je suis mexicain, je me sens à la maison en Turquie" a-t-il précisé. Il a insisté sur le fait que "nous souhaitons répondre par l'amour et la paix en ces moments de terreur dans notre monde".
Deux télégrammes ont été portés à la connaissance des hôtes, celui de Vasip Şahin, gouverneur d'Istanbul et de Kadir Topbaş, maire d'Istanbul qui, tous deux, ont exprimé leurs remerciements chaleureux pour cette organisation et leurs regrets de ne pouvoir y assister.
Pour clore ce premier iftar, Nail dede a entonné un chant soufi. Chaque invité est reparti chez lui avec quelques douceurs, une assiette souvenir du Vicaire ainsi que le message pour la fin du Ramadan (Id al-Fitr) publié par le Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux dont le titre "Chrétiens et musulmans : ensemble pour vaincre la violence interconfessionnelle", est porteur d'espoir.
Texte et photos Nathalie Ritzmann (http://lepetitjournal.com/istanbul) mercredi 14 juin 2017