Depuis le 1er janvier 2016, le gouvernement turc a modifié la régulation relative aux permis de conduire pour les étrangers. Le ministère de l’Intérieur avait annoncé ces mesures dans une circulaire* publiée en avril 2015.
Cette mesure s’applique à tous les types de véhicules. Les cyclomoteurs, motos, tracteurs et voitures appartiennent à la catégorie générale ; tout autre type de véhicule sera converti en classe B, sauf pour le cas des permis caravane, qui seront classés en catégorie BE.
Si vous souhaitez obtenir en Turquie un permis pour conduire une autre catégorie de véhicule que la classe A, vous devez au préalable convertir votre permis de conduire étranger.
Dans tous les cas, votre permis étranger sera renvoyé au pays dont vous êtes originaire.
Convertir votre permis de conduire
Pour convertir votre permis de conduire, il suffit de suivre ces quelques étapes : en premier lieu, faire une demande auprès d’un bureau de la règlementation routière. Ensuite, il vous faudra apporter les papiers administratifs demandés par la Direction de la Sûreté générale (Emniyet Genel Müdürlüğü) :
- Votre permis de conduire ainsi qu’une photocopie
- Une version traduite et notariée ou approuvée par un consulat turc (cela coûte environ 150TL, soit une cinquantaine d’euros)
- Un formulaire de demande de permis de conduire, que vous pouvez obtenir dans votre Chambre des conducteurs locale (Şoförler Odası)
- Votre passeport et votre permis de séjour (ou votre livret de naissance)
- Un certificat médical attestant de votre habilité à conduire
- Un reçu de votre paiement des frais de permis de conduire et autres taxes associées (sürücü belgesi harcı + sürücü belgesi değerli kağıt bedeli + sürücü belgesi hizmet (vakıf payı) bedeli), réglés dans un Bureau des impôts ou dans une banque habilitée
- Deux photos conformes aux normes biométriques (de dimension 5x6, sur fond blanc)
- Une carte ou une attestation écrite attestant de votre groupe sanguin
Par ailleurs, vous devrez également remplir les conditions requises par la clause 41 de la loi n° 2918 quant à l’âge, le niveau d’éducation, la santé et l’absence de condamnation pénale. Toutefois, les diplomates bénéficiant d’un accord bilatéral avec la Turquie peuvent être exemptés de ces mesures.
Le ministère des Affaires étrangères se réserve le droit de vérifier l’authenticité des permis de conduire étrangers.
Ces mesures ne s’appliquent pas à tous les permis étrangers. Seuls les onze pays suivants peuvent y prétendre : l’Allemagne, l’Australie, l’Espagne, la Finlande, la France, l’Italie, la Norvège, les Pays-Bas, la Russie, le Royaume-Uni et la Suisse, parce qu’ils ont signé des accords de réciprocité avec la Turquie.
Les Turcs qui ont obtenu leur permis de conduire dans un de ces pays devront également le convertir en permis turc.
Pour les autres pays, une conversion de leur permis de conduire n’est pas possible. Par ailleurs, cette impossibilité s’applique également aux permis de conduire étrangers temporaires.
Du changement pour les Turcs également
Cette circulaire accompagne une modification de l’obtention du permis de conduire demandée également aux Turcs, comme le rapporte le Daily Sabah. Depuis le 1er janvier, une nouvelle régulation interdit aux personnes au niveau de quotient intellectuel inférieur à 80 (considéré comme retard mental), à celles atteintes de démence, ainsi qu’aux personnes souffrant de maladie mentale chronique qui peut altérer leurs pensées, sentiments ou comportements, de prendre le volant.
Par ailleurs, le permis de conduire ne sera pas accordé aux personnes souffrant de maladies telles que l’épilepsie, les maladies cardiovasculaires ou encore l’alcoolisme.
Aline Joubert (www.lepetitjournal.com/istanbul) jeudi 28 janvier 2016
* La circulaire publiée au Journal officiel (en turc) : http://www.resmigazete.gov.tr/eskiler/2015/04/20150417-3.htm (voir article 15)
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