Le IYI Parti (nationaliste, conservateur et laïc - issu d'une scission avec le MHP en 2017) a annoncé le 4 décembre son refus de former une alliance avec le principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), pour les élections municipales prévues le 31 mars prochain. Cette décision pourrait menacer le maintien du CHP dans les municipalités cruciales, comme Istanbul et Ankara.
Cette décision intervient après que le nouveau leader du CHP, Özgür Özel, a proposé une alliance entre les deux partis le 30 novembre dernier.
Qui est Özgür Özel, le nouveau président du CHP ?
Lors de la réunion du comité exécutif du IYI Parti (GİK), la décision a été prise à 35 votes contre 14. Pour le porte-parole du parti, Kürşad Zorlu, ce refus est justifié par le fait que le IYI Parti souhaite participer aux prochaines élections municipales de manière libre et indépendante.
Un changement de positionnement à l’impact incertain
Après avoir perdu la main sur principales villes du pays pendant de longues décennies, Mansur Yavaş et Ekrem Imamoğlu, ont été les premiers maires de l'opposition (CHP) à recueillir suffisamment de voix en 2019 pour gagner les mairies d’Ankara et d'Istanbul. Lors des élections locales de 2019, le İYİ Parti et le Parti démocratique du peuple (HDP), pro-kurde, n'avaient pas présenté de candidats à la mairie des municipalités métropolitaines d'Istanbul et d'Ankara.
Aussi, aujourd’hui, dans un contexte politique tendu, l’absence d’alliance entre ces deux composantes de l’opposition pourrait avoir de fortes répercussions pour le CHP, qui cherche à faire peau neuve et à s’affirmer sur la scène politique depuis la défaite électorale de mai dernier.
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