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UNE NUIT À ISTANBUL – Suma Beach: la fête dans la forêt en dehors d’Istanbul

Écrit par Lepetitjournal Istanbul
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 19 juin 2014

?Une nuit à Istanbul?, c'est notre nouvelle rubrique en partenariat avec tooistanbul.com, blog indispensable écrit par deux jeunes bloggers franco-turcs pour découvrir et visiter Istanbul sous toutes ses facettes. Une fois par mois, retrouvez les aventures nocturnes des rédacteurs de ce blog, toujours heureux de partager leurs adresses et leur quotidien

Oubliez les clubs du Bosphore, les bars de Taksim et les hipsters de Karaköy : pour le deuxième été consécutif, la jeunesse stambouliote se retrouve à Suma Beach, à 30-40 minutes en dehors d'Istanbul.

Photo Tooistanbul

Suma Beach a été crée l'année dernière par la fusion entre le club Wake Up Call et le Sumahan, un espace à Karaköy très avant-gardiste comprenant des studios de musique, des bureaux et des appartements, où tout est fait pour que les jeunes entrepreneurs se rencontrent. C'est dans cet esprit qu'a été imaginé le petit paradis de Suma Beach sur les rives de la mer Noire. D'une superficie de 23 000 mètres carrés, vous y trouverez une plage de sable fin, des workshops avec des activités yoga ou pilates en semaine, et le week-end, la nuit venue : la fête. La fête est organisée comme un festival tous les vendredis et samedis soirs avec des line-up de DJ mixant de minuit jusqu'à 7 heures du matin dans la forêt, et après 7 heures sur la plage.

Vous vous posez sûrement la question : pourquoi les gens font-ils des kilomètres pour faire la fête chaque week-end alors qu'on a tout ce qu'il faut à Istanbul?

Je pense qu'il y a plusieurs raisons. Premièrement, l'endroit a ouvert ses portes en juin dernier dans un contexte très spécial, les manifestations antigouvernementales, et le moment était parfait pour rassembler la jeunesse éduquée et créative sous un même toit.

Ensuite, à mon avis, les clubs du Bosphore sont devenus un peu trop ?m'as-tu-vu? ou k?ro (plouc en turc ), ils ont lassé beaucoup de monde à Istanbul, le service n'est pas à la hauteur de leur cadre: il n'y a pas de DJ, pas de menu, pas de danseuses et l'ambiance est souvent assez coincée. Il n'est pas rare de se faire mettre à la porte pour avoir parlé à une fille ou répondu à un type cherchant la bagarre.

À Suma les gens ne sont pas jugés sur le nombre de bouteilles ouvertes ou sur la tenue vestimentaire, tout le monde s'habille comme il l'entend, souvent de manière décontractée, et la musique est une sélection de ce qui se fait de mieux en ce moment dans l'électro. L'espace aussi y est pour beaucoup, car on peut aller se relaxer dans les hamacs ou dans des canapés quand on en a marre de danser, et tout est fait pour connaître du monde, encore une fois a l'encontre des Reina ou des boîtes d'Istanbul.

J'aurais imaginé que l'esprit libertaire de Suma 2013 ne soit plus le même en 2014, que ce soit trop bondé de monde et qu'il n'y ait plus le même esprit, mais après y être allé deux fois depuis l'ouverture le 7 juin, me voilà maintenant rassuré, 2014 sera surement un très bon cru !

À Suma Beach je vous conseille de vous rendre tard, vers 2 heures du matin, c'est le moment où le DJ star fait son apparition et vous envoie des super sons, et c'est aussi à partir de cette heure qu'il ne reste plus que les vrais fêtards. La vraie bonne ambiance est celle entre 2h30 et 6 heures du matin. Après, pour les plus courageux, il y a la fête sur la plage qui est super-sympa et vous pourrez vous endormir dans un transat.

Photo Tooistanbul

Pour s'y rendre vous pouvez prendre le service partant de Taksim ou de Hac?osman, les horaires sont dévoilées chaque jeudi sur leur page Facebook mais en général, il y en a un par heure. Le trajet dure environ 45 minutes depuis Taksim. En taksi depuis la ville c'est 80 TL, si vous êtes 4, c'est donc 20 par personne

Certains week-ends, des festivals sont organisés à Suma Beach, à commencer par ce week-end: le Minipax Festival. Au programme entre autres: Boys Noize, Otto Knows, Clockwork and Avatism, Vitalic, Deniz Kurtel, Wolf Lamb, Monika Kruse? à ne rater sous aucun prétexte si vous aimez l'électro.

À Suma Beach on ne sait pas si on est à Istanbul, ou dans une scène du film Paraísos Artificiais (les Paradis Artificiels), un film sur la jeunesse brésilienne qui va dans des rave party. Mais quand on voit les stands à sucuk ou hamburger, on comprend qu'on est bien en Turquie. En conclusion, même si c'est un endroit plutôt jeune pour les fans de musique électronique, je vous conseille d'aller faire un tour, juste pour voir, car ce n'est pas tous les jours qu'on a des nouveaux concepts à Istanbul, et que l'on s'y sent bien !

Can pour Tooistanbul (www.lepetitjournal.com/istanbul) vendredi 20 juin 2014

Retrouvez cet article et beaucoup d'autres bons plans à Istanbul sur le site tooistanbul

 

lepetitjournal.com istanbul
Publié le 19 juin 2014, mis à jour le 19 juin 2014
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