

L"allée qui longe l'entrée de la mosquée est piétonne (photo LB)
La mosquée de Soliman (Süleymaniye Camii), avec son architecture remarquable et tout juste rénovée, est l'une de des mosquées les plus visitées d'Istanbul. Mais souvent sa visite est casée entre celle du grand bazar et d'une autre mosquée, et les touristes ne font qu'y passer. Pourtant, se promener un peu autour est l'occasion de passer un moment de détente et de manger d'excellentes spécialités turques
Les guides de voyage donnent en général beaucoup de renseignements et d'explications sur la mosquée et ses caractéristiques en elle-mêmes. Ce qu'ils ne disent souvent pas, c'est que les restaurants juste en face de l'entrée ne sont pas des attrape-touristes. Loin de là. Beaucoup de Turcs s'y rendent d'ailleurs, quand ils ont envie de manger des... haricots blancs (en turc "Kuru Fasulye"). Servis avec du riz, du yaourt et des cornichons, les Stambouliotes disent qu'ils sont les meilleurs que l'on peut déguster dans la ville
Le plat, avec un ayran, coûte environ 5 TL, et est délicieux (photo LB)
Moment de repos dans un jardin caché
Si cette allée de restaurants est assez passante, à deux pas de là se trouve un véritable havre de paix, un peu caché, mais dont il suffit juste de trouver les escaliers. Ces derniers sont au bout de l'allée longeant l'entrée de la mosquée, à gauche lorsque l'on est face à l'entrée.
Ce n'est qu'en descendant les escaliers que l'on découvre le jardin caché (photo LB)
Le "lale çay bahçesi" ("café de la tulipe") offre, à l'ombre comme au soleil, autour d'une fontaine, un moment de calme, par exemple autour d'une délicieuse tisane à la verveine et au miel ("Ilhamur çay") et d'un narguilé. Le soir, de vieux films turcs en noir et blanc sont projetés, toujours en extérieur, sur un grand tissu blanc.
Découverte du boza, la boisson officielle des soldats ottomans
Après ces deux étapes, il est toujours agréable de se promener du côté de la mosquée où les touristes vont moins souvent, c'est-à-dire vers Unkapani. Difficile de ne pas se perdre dans les petites ruelles qui se croisent dans tous les sens, (même si le chemin est plutôt bien indiqué et que les habitants sont toujours prêts à renseigner ceux qui se sont égarés), mais peu importe, l'architecture hétéroclite et colorée, qui même le moderne à l'ancien, est intéressante et symbolique d'Istanbul.
Cette promenade jusqu'à Unkapani est enfin l'occasion de gouter la boisson la plus populaire de l'empire ottoman, mais aujourd'hui presque disparue : le boza. Une boisson à base de millet et saupoudrée de cannelle qui était avant vendue dans la rue après avoir été la boisson officielle des soldats de l'empire (lire notre article sur le boza). Une fois à Unkapani, on peut retourner vers la mosquée, ou replonger dans le vacarme stambouliote, en prenant un bus à partir de la grande avenue qui redescend vers la Corne d'Or.
Lorène Barillot (www.lepetitjournal.com Istanbul) mercredi 04 mai 2011











































