

De jolies pièces montées, des pains bien levés? La journée pâtisserie et boulangerie, organisée pour la deuxième année consécutive au Palais de France, samedi, a ravi les gourmands venus nombreux. Au menu, la trentaine d'exposants ont sublimé des spécialités turques et françaises.
Sinan Büdeyri, chef boulanger de Nino Bakery
1- Pourquoi participez-vous à cette journée? Qu'en attendez-vous ?
Je suis ravi de participer à cette journée car je pense que c'est l'une des journées les plus élégantes d'Istanbul. Le lieu est aussi extraordinaire et tous les exposants font du très bon travail. C'est la première année que je participe mais je fournis du pain au Palais de France lors d'événements.
2- Comment décrivez-vous le marché de la pâtisserie/boulangerie en Turquie? Qu'aiment les Turcs, sont-ils ouverts aux nouveautés?
Les Turcs disent qu'ils sont ouverts à de nouveaux goûts mais en réalité, ils ne le sont pas vraiment ! Dans le domaine de la pâtisserie, je pense que le marché et les offres ne changent pas trop. Je ne suis pas sûr que la population soit prête pour le moment à ce que la pâtisserie évolue vers la pâtisserie à la française ou à l'européenne. En boulangerie, en revanche, le marché est vraiment en train d'évoluer. Les gens s'intéressent de plus en plus aux farines biologiques par exemple. Ils commencent à poser des questions, c'est comme ça que l'éducation commence et cela prouve que les Turcs sont ouverts aux nouveautés.
3- Qu'est ce qui symbolise, selon vous, la boulangerie française ?
Je me suis formé auprès de chefs français. Je pense que la baguette est le symbole de la boulangerie française. Et pourquoi pas, celle que je fais ! (rires)
4- Quelle est la différence entre la pâtisserie/boulangerie française et la pâtisserie/boulangerie turque selon vous?
Les Français utilisent le sucre en grande quantité. Nous utilisons tout le reste en grande quantité !

Ba?ak Ergen, chef patisserière de Kekperisi
1- Pourquoi participez-vous à cette journée? Qu'en attendez-vous ?
C'est la deuxième fois que je participe. Je suis ici pour rencontrer de nouveaux clients, afin de leur faire goûter mes réalisations. Nous faisons surtout des gâteaux d'anniversaire et de mariage, les gens voient les photos de nos créations mais n'ont pas idée du goût qu'ils ont. Aujourd'hui, c'est l'occasion d'essayer !
2- Comment décrivez-vous le marché de la pâtisserie/boulangerie en Turquie? Qu'aiment les Turcs, sont-ils ouverts aux nouveautés?
Je travaille dans le domaine de la pâtisserie artisanale et dans la création et décoration de gâteaux, c'est devenu une grosse industrie avec de nombreux concurrents sur le marché. Je me suis formée à Londres et au Canada mais ici je dois modifier un peu les recettes que j'ai apprises pour m'adapter aux goûts des Turcs, c'est-à-dire des goûts plus légers. Ce qu'ils préfèrent, c'est le chocolat ! Depuis deux ans, ils sont de plus en plus ouverts aux nouveautés.
3- Qu'est ce qui symbolise, selon vous, la pâtisserie française ?
La crème pâtissière ! J'adore jouer avec ses saveurs. Je conserve la recette de base mais j'ajoute des goûts, citron ou violette par exemple.
4- Quelle est la différence entre la pâtisserie/boulangerie française et la pâtisserie/boulangerie turque selon vous?
Le plus important dans la pâtisserie française est le beurre, en Turquie on en utilise moins. Mais je pense que les deux deviennent de plus en plus similaires, la pâtisserie turque se rapproche petit à petit de la pâtisserie française.

Emre Adamak, chef pâtissier de Do?an Kaymakl?
1- Pourquoi participez-vous à cette journée? Qu'en attendez-vous ?
Nous venons d'Adana pour participer à cette journée pour la deuxième année consécutive. Nous souhaitons atteindre davantage de clients stambouliotes car nous envisageons d'ouvrir une boutique à Istanbul dans le futur.
2- Comment décrivez-vous le marché de la pâtisserie/boulangerie en Turquie? Qu'aiment les Turcs, sont-ils ouverts aux nouveautés?
Les Turcs aiment le sucre, c'est pourquoi les baklavas sont fameux et populaires. Les Turcs sont ouverts aux nouveautés, donc nous avons décidé de créer un Kaday?f Kaymakl? (gâteau à base de cheveux d'ange et de crème). Il est totalement naturel. Il faut le goûter !
3- Qu'est ce qui symbolise, selon vous, la pâtisserie française ?
Les macarons ! C'est la première chose qui me vient à l'esprit et je pense que de nombreux Turcs répondraient comme moi.
4- Quelle est la différence entre la pâtisserie/boulangerie française et la pâtisserie/boulangerie turque selon vous?
Les Turcs utilisent davantage de pâtes en boulangerie et pâtisserie tandis que les français sont friands de crème. Les desserts turcs sont aussi riches en sucre et en sirop.

Omar Mosquera Mallen, chef à l'hôtel Raffles Istanbul
1- Pourquoi participez-vous à cette journée? Qu'en attendez-vous ?
Parce que c'est une journée très importante, qui rassemble beaucoup de monde et qui a lieu dans un cadre exceptionnel.
2- Comment décrivez-vous le marché de la pâtisserie/boulangerie en Turquie? Qu'aiment les Turcs, sont-ils ouverts aux nouveautés?
Je pense qu'il est assez limité par rapport au marché européen. Il y a de très bons produits mais il n'y a pas beaucoup de choix. Les Turcs aiment beaucoup les pâtisseries mais jusqu'à présent, je pense qu'ils n'étaient pas très ouverts aux nouveautés. C'est en train de changer.
3- Qu'est ce qui symbolise, selon vous, la pâtisserie française ?
La pâtisserie française pour moi a deux noms : Pierre Hermé et Christophe Michalak. Si je devais choisir une pâtisserie symbole, ce serait le Paris-Brest pour des raisons personnelles. Et les religieuses !
4- Quelle est la différence entre la pâtisserie/boulangerie française et la pâtisserie/boulangerie turque selon vous?
On ne peut pas comparer? La pâtisserie française est riche et diverse, tandis qu'en Turquie il y a peu de choix et tout se ressemble, tout est cuit de la même façon.











































