Dans le cadre des évènements de Novembre Numérique, l’Institut français, antenne d'Istanbul, accueille l’exposition "Les passant.e.s" d’Edith Roux, une installation vidéo sur 3 écrans avec le soutien de la Fondation des Artistes.
L’installation vidéo Les passant.e.s est très librement inspirée des discours d’Aristophane et de Diotime, dans Le Banquet de Platon. Cette œuvre tente de répondre à des préoccupations féministes de façon non binaire, tout en cherchant à éviter les pièges de l’essentialisme. Un être androgyne évolue au milieu d’une nuée d’éphémères, insectes qui apparaissent le soir, à la fin de l’été et ne vivent que quelques heures. Le personnage, tel un esprit, danse au milieu des insectes volants, évoquant la fragilité de notre existence. La diversité des mouvements chorégraphiés, figurée par les changements de couleur du costume, suggère "l’infinie variation des modalités d’existence" dont parle Paul B. Preciado, au-delà des codes culturels "hétéronormatifs". Le.la danseur.euse dialogue avec un.e autre, féminin, masculin, androgyne, figure de l’altérité enfouie en chacun de nous. Ces traversées où la chorégraphie épouse les métamorphoses du personnage, placent la fluidité de l’identité au centre d’un mouvement jamais achevé.
Après des études d’histoire de l’art aux Etats-Unis, Edith Roux entre à l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles d'où elle sort diplômée en 1993. À travers ses photographies, vidéos ou installations, l’artiste pose un regard sensible, à la fois poétique et politique sur les espaces en transition. Son œuvre met en lumière les formes de biodiversité qui opposent une résistance à l’uniformisation de nos sociétés.
L’artiste a participé à de nombreuses expositions en France et à l’étranger, parmi lesquelles La Bibliothèque nationale de France, Paris-Photo au Grand Palais, les Rencontres d’Arles, Le musée d’art moderne et contemporain Les Abattoirs à Toulouse, la Maison européenne de la photographie, la biennale de Lubumbashi (RDC), la biennale d’art contemporain de La Havane, etc.
Ses photos font partie de collections publiques : Centre National des arts plastiques, Maison européenne de la photographie, Bibliothèque nationale, FRAC Bretagne, Fondation Neuflize OBC, musée d’Art et d’archéologie d’Aurillac, artothèque de Grenoble, musée de la photographie de Braga au Portugal, notamment.
Chorégraphie et la danse : MUFASA
Musique : Nicolas Repac
> L’exposition est ouverte au public du 9 novembre au 23 décembre 2022, du lundi au samedi de 10h à 18h, dans la salle d’exposition de l’Institut français
Adresse : Beyoğlu, İstiklal Cad. No:4, 34435 Beyoğlu/İstanbul