

Nouveau voyage dans le temps, quelque part entre Constantinople et Istanbul. Chantal et Jacques Périn nous emmènent visiter le Turbe de Mahmud II? et vous proposent une nouvelle photo mystère !
Le Turbe de Mahmud II (hier)
Contrairement à son père le Sultan Abdülhamid 1er, dont le turbe (mausolée) avoisine la Yeni Cami et loin de celui de sa mère la Sultane Naksidil née Aimée Dubuc de la Rivery, proche de la Mehmet Fatih Camii, le Sultan Mahmud II choisit, pour sa dernière demeure, un emplacement loin des mosquées impériales.
Elevé par des s?urs catholiques françaises, celui que la population appelait ?Gavur Sultan? (sultan infidèle) décida de faire ériger son turbe sur l'ancienne voie impériale conduisant à Sainte-Sophie.
Photographie attribuée aux photographes Abdullah frères (circa 1870)
?uvre de l'architecte arménien Balyan, le mausolée en marbre blanc est entouré de plusieurs constructions dont une ancienne école coranique.
Protégé par un mur à arcades, un joli et reposant cimetière, où sont ensevelis des membres de la famille impériale ottomane, il rappelle par ses tombes récentes que certains Stambouliotes viennent encore s'y faire inhumer.
Outre le cercueil de Mahmud II, le turbe accueille également les sépultures des sultans Abdülaziz et Abdülhamit II ses fils et petit fils.
Le Turbe de Mahmud II (aujourd'hui)
Peu de choses ont changé depuis sa construction vers 1830 et le calme du lieu dont les tombes de marbre blanc révèlent de magnifiques sculptures invitent, au milieu des rosiers, à la méditation à l'écart de l'agitation de la Divanyolu Cad.
Photo J.P. (2012)
Juste en face du turbe, les rues Piyer Loti et Klodfarer honorent la mémoire des deux écrivains français, chantres de l'amour pour cette ville et pour la Turquie qu'ils surent si bien faire partager dans leurs ouvrages.
Jacques et Chantal Périn (www.lepetitjournal.com/istanbul) mardi 28 mai 2013
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Chaque semaine, désormais, nos auteurs vous proposent un petit jeu: deviner dans quel lieu la "photo de la semaine" a été prise. Regardez la photo de droite: où peut-on voir cette horloge ?
Réponse à la photo de la semaine dernière: Croix de marbre à Yoros Kalesi Sur la rive orientale, tout au nord du Bosphore, il est une colline entourée de falaises abruptes, couronnée d'un très ancien château dont l'histoire aux multiples épisodes mérite quelques explications. Dominant le petit village de pêcheurs d'Anadolu Kava??, les ruines de ce château offrent une vue exceptionnelle sur le confluent du Bosphore et de la mer Noire. Idéalement placé pour surveiller les mouvements des bateaux, le site fut investi et colonisé par les Phéniciens puis par les Grecs qui lui donnèrent le nom de Hiéron (lieu sacré) et y construisirent un temple dédié à Zeus. Dernière barrière contre les invasions venues du Nord, le lieu fut souvent le théâtre de combats contre les envahisseurs tels que les Hérules en 248, le Goths puis les peuples venus de l'actuelle Russie en 865 et en 941. Changeant de propriétaire au gré des dominations, le château Yoros (Yoros Kalesi) fut successivement romain, bithynian, byzantin, gênois et enfin ottoman. Aujourd'hui, on peut encore voir sur ses murs les armes de Gênes et de la nouvelle Rome ainsi que quelques monogrammes grecs et quatre croix de marbre blanc encastrées dans la maçonnerie de ses tours. |
Retrouvez ici notre interview des auteurs de cette chronique et leur dernier article consacré au Palais de Beylerbeyi. Jacques Périn et sa femme Chantal ont aussi créé un site en hommage à la Turquie: Turquieaimée











































