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« Caféturc a eu un rôle d’ambassadeur de la musique turque »

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Écrit par Jeanne Leblond
Publié le 11 octobre 2019, mis à jour le 11 janvier 2021

Ancien responsable culturel de l’Institut français à Istanbul, Ekim Öztürk est aujourd’hui à la tête de l’agence artistique Caféturc. Avec Lepetitjournal Istanbul, il revient sur son parcours, et nous parle du concert organisé ce samedi au Moda Sahnesi par Caféturc. 

Pouvez-vous nous parler un peu de vous et de votre parcours ?

Je suis un franco-turc né à Paris. Après des études de droit à la Sorbonne, je me suis installé à Istanbul pour mon stage de fin d’études. En France, je travaillais déjà dans des festivals et dans des structures culturelles en parallèle de mes études.

A partir de 2009, vous avez travaillé à l’Institut français à Istanbul. Pouvez-vous rappeler quelles étaient vos fonctions ?

J’étais responsable culturel, c’est-à-dire en charge de la programmation des arts de la scène, arts de la rue et arts visuels. Mon travail était de promouvoir la création artistique actuelle française en Turquie, à Istanbul plus particulièrement.

Vous avez quitté vos fonctions en juin dernier et vous êtes aujourd’hui à la tête de l’agence artistique Caféturc. Comment êtes-vous arrivé là ?

L’agence a été créée par mon père à Paris en 1996. C’est une structure artistique qui a beaucoup promu les artistes de Turquie à une époque où la musique et les artistes turcs n’étaient pas très connus à l’étranger et où peu de structures les promouvaient. Caféturc a eu un rôle d’ambassadeur pour faire connaitre en Europe et dans le monde la création musicale turque.

« Ça va du jazz à la musique classique »

Quel est le fonctionnement de Caféturc ?

C’est une structure qui fait du management de groupes de musique, majoritairement turcs. Nous faisons aussi de l’élaboration de programmes musicaux. En France, nous avons élaboré en collaboration avec la Cité de la musique de Paris une semaine consacrée à la Turquie. Régulièrement, nous élaborons des programmes pour des festivals notamment.

Comment voyez-vous le futur de Caféturc ?

On va poursuivre dans la même voie tout en essayant de développer notre présence et notre activité en Turquie, que ce soit pour les artistes turcs, français ou autres.

Quels genres d’artistes présentez-vous ?

On s’aligne sur la ligne « musiques du monde et actuelles ». Ça va du jazz, à la musique classique en passant par l’électro ou la musique plus traditionnelle. On aime aussi la fusion de styles et ainsi que des musiciens qui viennent d’univers différents. Les cultures se parlent et la musique est un vecteur pour cela. Dès lors qu’il y a de la bonne musique, on est ouvert à beaucoup de genres.

Par ailleurs, on ne représente pas uniquement des artistes turcs. On travaille également avec des artistes français. Istanbul est un carrefour et cela nous permet de promouvoir les artistes non seulement en Turquie, mais aussi dans les Balkans et au Proche-Orient.

Quels genres de projets mettez-vous en place ?

Nous avons deux types d’activité. Le premier est de représenter les artistes et de les promouvoir auprès des salles de concert, des festivals et des événements artistiques. Le second est d’élaborer des programmes.

« L’un des meilleurs guitaristes d’aujourd’hui »

Pouvez-vous nous parler de vos projets pour cette saison ?

Nous avons créé une série appelée Meydan konserleri (Concerts de la place). Nous allons faire cinq concerts d’octobre à mai. L’idée principale du projet est de privilégier une scène circulaire et une musique de proximité. Les metteurs en scène, les comédiens et les danseurs sont habitués à travailler avec des dispositions de scène différentes alors que la musique reste très conservatrice : la scène est toujours frontale. Chez Caféturc on a décidé de rompre cette disposition traditionnelle et d’installer la scène au milieu de la salle.

Conséquemment, nous nous sommes orientés vers le jazz manouche, le registre de la taverne, le rebetiko ou encore la musique brésilienne de carnaval car toutes ces musiques sont associées à la proximité et aux échanges.

Nous avons débuté la saison au mois de septembre avec le jazzman français Remi Panossian. Le deuxième concert a lieu ce samedi 12 octobre à Kadiköy.

Pouvez-vous nous en dire plus sur ce concert qui se déroulera demain soir ?

Le groupe qui va se produire est un groupe de jazz manouche appelé Manouche a la Turca. C’est un trio dont fait partie l’un des meilleurs guitaristes d’aujourd’hui, Bilal Karaman. Le groupe, fondé en 2010, propose une fusion entre le jazz manouche et les musiques turques.

Au trio s’ajoutent trois invités : Muhammed Yıldırır, le violoniste le plus rapide du monde, Ülkü Aybala Sunat, chanteuse de Jazz, et Ramazan Sesler, clarinettiste. Le concert est organisé au Moda Sahnesi, théâtre indépendant très dynamique au centre de Kadiköy, cœur culturel d’Istanbul.

Propos recueillis par Jeanne Leblond

 

Manouche a la Turca, Meydan Konserleri, Caféturc

Samedi 12 octobre

Moda Sahnesi. Caferağa Mah. General Asım Gündüz Cad. (Bahariye Cad.) Halil Ethem Sk. No.34/27. Kadıköy / İstanbul

60 TL plein tarif, 40 TL étudiant. Au guichet de Moda Sahnesi ou en ligne : https://www.modasahnesi.com/bilal-karamans-manouche-a-la-turca-meydan-konserleri-1

Plus d’infos sur Caféturc et les artistes qu’il représente : https://www.cafeturc.com/

Publié le 11 octobre 2019, mis à jour le 11 janvier 2021

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