

Le printemps est doux et ensoleillé (!), l'atmosphère respire d'une douceur de vivre après un hiver des plus humides..., les tenues légères sont enfin de sortie (certes pas cette semaine ...) , bref il est temps de profiter d'un voyage bucolique aux îles aux Princes pour un avant-goût de vacances. Cette fois-ci nous vous proposons une balade à Burgazada, moins connue que sa grande soeur Büyükada mais presque plus charmante.
Le charmant petit port de Burgazada (photo BDB)
Troisième de l'archipel par sa superficie, mais seconde île desservie par les ferries d'Istanbul, Burgazada - ?forteresse?- mérite que l'on s'y attarde, car bien plus à l'abri du tourisme que Büyükada. Comme pour les autres îles de l'archipel, après avoir servi dans un lointain passé de prisons pour certains exilés malchanceux du pouvoir en place, Burgazada a été un lieu de villégiature très prisé par les minorités notamment grecques, arméniennes et juives qui y construisirent de belles résidences d'été.
La plus belle saison pour visiter cette île est le printemps pour jouir de la vue de tous ces arbres en fleurs et de toutes les senteurs de la végétation. Après la vie trépidante d'Istanbul, ici tout est calme et c'est diablement reposant ! D'autant plus que les voitures sont interdites et remplacées par des calèches (ici dénommées phaétons), le vélo ou une bonne paire de jambes.
Pour les amateurs de bâtiments historiques, Burgazada n'offre pas grand chose sinon l'église grecque Saint-Jean Baptiste, assez imposante au centre du village, et une très belle petite église orthodoxe dans une rue plus à l'écart qui vous permettra de faire de beaux clichés (attention au molosse qui garde les lieux, heureusement prisonnier derrière le mur d'enceinte).
Une balade très champêtre parmi les pins et les arbres fruitiers
Pour démarrer votre promenade, laissez-vous conduire par le chemin qui démarre sur votre gauche le long de la mer et qui vous amènera quelques kilomètres plus loin (peu, rassurez-vous !) au rocher des faussaires où un restaurant vous offrira en bord de mer non le gite mais le couvert. Vous traverserez des paysages égayés de pins qui vous rappelleront la beauté de la Côte d'azur au temps de sa splendeur.
Au pied du restaurant, une petite plage de galets permettra aux plus petits de se rafraîchir. De là, repartez sur vos pas pour une centaine de mètres avant d'obliquer à droite vers le village et d'admirer les maisons tout en bois des riches insulaires.
Parmi les personnages célèbres qui ont habité Burgazada, l'écrivain Sait Faik, auteur de nombreuses nouvelles dont certaines traduites en français. Sa maison est aujourd'hui transformée en musée. Si vous n'avez pas encore déjeuné, rejoignez le port où plusieurs restaurants proposent tout ce qu'il y a de plus classique mais dans un cadre très agréable. Sinon, partez ? si vous êtes bien chaussé - à la recherche de l'église de la Transfiguration-du-Christ, construite sur le site d'un monastère byzantin, et qui se trouve au sommet de l'île. Au retour, admirez la vue sur la rive asiatique et l'île de Heybeliada qui se trouve en face et où nous vous emmènerons un autre jour ...
Pour en savoir plus sur les îles des Princes, lisez le chapitre qui leur est consacré dans le livre? Istanbul-Histoire, promenades, anthologie et dictionnaire? paru récemment aux éditions Robert Laffont et qui est décrit ici.
Pour une balade à Büyükada, cliquez là !
Brigitte di Benedetto (www.lepetitjournal.com Istanbul) mercredi 28 avril 2010.





































