Ganesh est probablement le dieu le plus fêté dans le Maharashtra. Son arrivée parmi les hommes et son départ par l’eau sont des moments de célébration intense. Mais, le festival ne se résume pas aux dix jours pendant lesquels les Indiens accueillent Ganesh chez eux. Il alimente une intense activité économique pendant plusieurs semaines.
Dès le début du mois d’août, les ateliers, surtout localisés dans le centre de Mumbai vers Lalbaug, commencent à produire les idoles. Elles sont ensuite acheminées dans les magasins pour y être vendus quelques jours avant le début du festival. Plus de 35 000 statues ont été immergées le dernier jour !
Fleurs, noix de coco, sucreries, matériel d’éclairage et de sonorisation, de nombreux secteurs commerciaux tirent profit du festival. Sans oublier les musiciens qui peuvent accompagner plusieurs cortèges dans la même soirée.
A Mumbai seulement, les médias parlent d’un chiffre d’affaires de plusieurs centaines de milliers de roupies généré par le festival.
La construction des structures publiques pour accueillir Ganesh et des tribunes pour les spectateurs les jours d’immersion a occupé un nombre incalculable d’ouvriers. On parle de plus de 8 000 ouvriers de la mairie pour le dernier jour du festival.
Enfin, la sécurité de la ville a monopolisé policiers, forces spéciales et cameras de surveillance. Le 12 septembre, 40 000 policiers patrouillaient les rues de la ville assistés par 5 000 caméras de surveillance ainsi que 300 maîtres nageurs.
Cette année, les Mumbaikars ont été plus réceptifs aux risques de pollution de la mer générés par l’immersion de statues. Il semblerait que plus de 30% d’entre elles aient été produites dans des matériaux biodégradables comme l’argile et la boue et non en plâtre de Paris (!) qui est, selon les organisations environnementales beaucoup plus polluant. Les peintures utilisées représentent aussi un facteur de pollution de part les agents chimiques qu’elles contiennent.