Découvrez un court métrage très marquant sur les traces d’Uma, une femme au foyer de 53 ans née dans une famille traditionnelle du Tamil Nadu qui tente d’attirer l’attention sur la menace grandissante qui pèse sur les récifs coraliens en Inde. Lepetitjournal.com a pu le visionner et ne peut que conseiller de le voir. Voici sa bande annonce.
"fascinée par cette femme qui a appris à nager pour voir des coraux »
Priya Thuvassery, la réalisatrice du documentaire de 52 minutes raconte avoir reçu un jour un appel de Uma Mani, une artiste peintre Indienne originaire du Tamil Nadu. Celle-ci voulait savoir si la chaîne de télévision New Delhi Television Limited (NDTL) avait pour projet de faire un film sur la menace des récifs coralliens : « L'Inde compte quatre zones de récifs coralliens - Andaman, Lakshadweep, Kutch et Golfe de Mannar. Beaucoup de gens ne connaissent pas les deux derniers, mais ils étaient célèbres aux 14-15ème siècles lorsque les Portugais et les Hollandais y sont arrivés à la recherche de perles. Les récifs coralliens étaient prospères à l'époque, mais aujourd'hui, en raison du réchauffement climatique, beaucoup de choses ont changé ».
L’idée reste dans la tête de Priya jusqu’à ce que celle-ci décide de se lancer dans la production d’un court métrage indépendant. Après avoir pour constitué une équipe de plongeurs, le film est lancé. La cinéaste se concentre sur Uma, sur ses peintures, mais aussi sur le problème environnemental en toile de fond. C’est ainsi que les manifestations à Thoothukudi dans le Tamil Nadu en mai 2018 contre la pollution environnementale causée par une usine de Sterilite Copper se retrouvent aussi dans le film. [ndlr on estime que 13 manifestants ont été tués par des tirs de la police].
Priya se confie au petitjournal.com de Chennai
Contactée au téléphone par la rédaction, Priya nous raconte qu’elle s’est vraiment lancée dans cette aventure à fond, et y a même appris à nager. « Pour moi, c'était un plongeon dans un monde complètement nouveau », nous confie la cinéaste trentenaire. L’expérience a été bouleversante pour tous. « Quoi que nous fassions sur la terre ferme, cela affecte les choses sous l'eau (…) Faire le film était émouvant pour nous deux. Uma m'emmenait dans un monde que je n'imaginais pas » raconte Priya. Lors de leur 1ère plongée ensemble, Uma prit la main de Priya et lui dit « Nan patha kazchakal nee kanka venam » ce qui signifie « You should see the world I had seen* »
Elle souhaite maintenant le partager et sensibiliser le plus grand nombre. Dernièrement lors d’une diffusion devant un public d’enfants, elle fut d’ailleurs marquée par les réactions et l’implication de ceux-ci pour leur avenir et celui de l’environnement ; elle nous montre les nombreuses lettres et dessins reçus du jeune public ce jour-là.
Les prochaines diffusions auront lieu à Madurai lors du festival du film fin décembre ( informations à retrouver ici ) et Nilgiris le 16 novembre prochain. Pour en savoir plus, visitez la page facebook. Si le documentaire vous intéresse et que vous ne pouvez pas assister à la diffusion, contacter lepetitjournal.com Chennai qui vous fournira l’accès au film, après accord de la réalisatrice.