Arrivé en Inde pour une société d’informatique française en 2006, Patrick Christiaens est tombé amoureux du pays et ne l’a plus quitté. Il se prépare aujourd’hui à y prendre sa retraite. Retour sur le parcours de ce Français qui a fait de Bombay sa ville d’adoption.
J’aime le pays et j’y ai trouvé un bon équilibre de vie.
J’apprécie le climat et les gens.
D’abord intervenant sur des missions clientèle et faisant la navette entre Paris et Mumbai, Patrick Christiaens obtient, en 2010, un contrat d’expatrié à Bombay et garde ce statut pendant cinq ans. Souhaitant rester en Inde à l’échéance de son contrat, il décide de créer une agence de voyages locale et à taille humaine tout en devenant sous-traitant pour la société d’informatique pour laquelle il était expatrié. Son idée : valoriser la relation clientèle et proposer des voyages sur mesure en Inde en se concentrant sur quelques destinations qu’il connaît bien et qu’il a déjà visitées. C’est ainsi que Parainfotours est né en 2015.
Il s’associe avec sa voisine, qui avait arrêté de travailler après son mariage comme beaucoup d’Indiennes, ce qui lui permet de répartir les tâches, elle s’occupant plus particulièrement de la partie administrative et des relations avec les autorités locales. Petit à petit, Parainfotours se développe. Aujourd’hui, Patrick ralentit de plus en plus son activité de consultant informatique et se prépare à prendre sa retraite en Inde en se consacrant entièrement à son agence de voyages.
Au cours de ces années passées dans le pays, il a remarqué que la saison touristique s’étalait seulement sur les sept mois hors mousson. Afin de faire fonctionner sa société pendant les mois de pluie, il a pensé à organiser des voyages en France et en Europe pour les Indiens, toujours sur le même principe, du sur-mesure dans les régions qu’il connaît bien et avec un service à “l’Indienne”, c’est à dire la mise à disposition d’une voiture avec chauffeur qui emmène les clients dans tous les endroits à visiter. Patrick assurera lui-même le rôle de chauffeur et guide.
Comme il aura bientôt plus de temps pour son agence de voyages, il prévoit aussi d’inclure une offre de voyages en Thaïlande pour les Indiens, pays qu’il connaît bien, et d’étendre ensuite ce service aux autres pays de la région. “J’ai des contacts établis dans plusieurs pays voisins, tout a été testé.”, déclare-t-il. “Je ne veux pas faire de la quantité, mais plutôt de la qualité.”, ajoute-t-il.
J’ai toujours adoré voyager et j’utilise l’Inde comme hub pour visiter l’Asie du Sud-Est.
C’est ainsi que Patrick envisage de rester définitivement en Inde tout en se ménageant une coupure dans l’année pendant laquelle il sera en France pour voir sa famille et ses amis. “J’adore Bombay, c’est une ville cosmopolite et on y trouve de tout, j’adore les fêtes de Ganesh, les sourires spontanés et les mangues Alfonso .”, explique-t-il. Seule ombre au tableau, la mousson qui s’éternise : “Elle dure trop longtemps !”, affirme-t-il. “Et elle a un réel impact psychologique sur les Indiens, si la mousson n’est pas bonne, ils ont le moral dans les chaussettes !”
Comme tous les étrangers, Patrick reconnait que les gros inconvénients de la ville sont la circulation dense voire très dense et la pollution, mais ce qui le dérange le plus est le fait que “peu ou rien n’est fait pour y remédier.”
Il est aussi interpellé par la condition de la femme en Inde et cite le cas de son associée comme un exemple courant : les Indiennes interrompent très souvent leur carrière dès qu’elles se marient pour se consacrer à leur foyer. Il reconnait cependant que certaines sociétés françaises implantées en Inde œuvrent pour résoudre ce problème : favoriser l’emploi des femmes et leur réserver des postes de management. “Il y a des femmes extraordinaires en Inde, pleines de punch.”, dit-il.
Son conseil pour réussir une expatriation en Inde :
Pour bien vivre à Mumbai, il faut faire l’effort de rencontrer des Indiens des différentes communautés sans toutefois renier son pays d’origine.
Son coup de cœur pour un voyage :
Bodh Gaya, un des quatre lieux de pèlerinage bouddhiste en Inde, dont un des temples est classé au patrimoine de l’UNESCO. Hors des circuits touristiques classiques, la ville est célèbre pour être le lieu où Siddharta Gautama a atteint l'illumination et l'état de Bouddha. Les communautés bouddhistes du monde entier y ont construit des temples ou des monastères dans le style respectif de leur pays.
Pour en savoir plus sur parainfotours