2021 sera une année importante pour la diplomatie indienne, car le pays entame un mandat de deux ans en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies. Unique candidat pour les États d'Asie et du Pacifique, l’Inde a remporté 184 voix sur les 192 votes exprimés aux élections en juin 2020 pour les cinq sièges non permanents. C’est la huitième fois que l’Inde est élu pour un tel mandat.
Le 1er janvier 2021, l'Inde, la Norvège, le Kenya, l'Irlande et le Mexique ont rejoint l'Estonie, le Niger, Saint-Vincent-et-les Grenadines, la Tunisie et le Vietnam comme membres non permanents aux côtés des cinq membres permanents, la Chine, la France, la Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis.
Le quotidien The Hindu, qui s’est entretenu avec le représentant permanent de l’Inde à l'ONU, T.S. Tirumurti, sur l'agenda de l'Inde pour 2021, rapporte :
La coopération antiterroriste et les réformes des Nations Unies seront les principales priorités de l’Inde. Le maintien de la paix, la sécurité maritime, le multilatéralisme, la technologie, les femmes, les jeunes et les questions de développement, en particulier dans le contexte de la consolidation de la paix, seront les autres axes de l’agenda indien pour ce mandat.
Concernant le terrorisme, “les décisions du comité des sanctions doivent être prises de manière impartiale et apolitique et ceux qui refusent de mettre en œuvre ses décisions doivent être tenus responsables”. L'Inde continuera également à faire pression pour une Convention globale sur le terrorisme international (CCIT). L'incapacité de l'ONU à s'entendre sur ce sujet "reste une des lacunes flagrantes du cadre législatif international". Si l'Inde avait un seul objectif à atteindre d'ici 2022, ce serait "de montrer au monde l'importance du multilatéralisme réformé”.