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Chennai : Présence de polluants éternels dans les lacs mais aussi dans l’eau potable

L’Institut Indien de Technologie (IIT) de Madras vient de révéler dans une étude de mars 2024, la présence de niveaux de PFAS (produits chimiques perfluorés), jusqu’à 19 400 fois supérieurs aux limites de sécurité de l'Agence Américaine de Protection Environnementale. Une intervention urgente est nécessaire pour faire face à ces produits chimiques dangereux « éternels » dans les sources d'eau.

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Écrit par lepetitjournal.com Bombay
Publié le 9 avril 2024, mis à jour le 9 avril 2024

 

Qu’est-ce que les polluants éternels ? 

Les polluants éternels, ou persistants, sont des substances chimiques synthétiques ou des métaux lourds qui résistent à la dégradation naturelle, persistant dans l'environnement pendant des décennies. Leur longévité les rend préoccupants car ils s'accumulent dans l'écosystème, menaçant la santé humaine, la faune et la flore. Ces substances peuvent se propager sur de longues distances, notamment via la bioaccumulation et la bio amplification. Leur impact sur la santé et l'environnement soulève des inquiétudes et nécessite une action pour réduire leur utilisation et leur dispersion. 

Les PFAS trouvés dans l’étude peuvent entraîner des problèmes au foie, un faible poids à la naissance des nourrissons, un déséquilibre hormonal, des problèmes de fertilité, des effets sur le système immunitaire, et même des cancers.

Des PFAS dans les eaux de Chennai

Ces produits chimiques ont été détectés dans les eaux souterraines près de la décharge de Perungudi, dans la rivière Adyar, le canal de Buckingham, le lac Chembarambakkam mais aussi plus étonnamment  dans les eaux traitées provenant du lac.

Curieusement, les niveaux de PFAS étaient plus bas en aval dans la rivière Adyar, là où le canal rejoint le canal de Buckingham, suggérant des effets de dilution.

Encore plus étonnant, l'eau "traitée" provenant du lac Chembarambakkam présentait des niveaux de PFAS plus élevés par rapport à l'eau brute du lac, ce qui indique que les processus conventionnels de traitement de l'eau peuvent augmenter involontairement les niveaux de PFAS.

Les résultats de l’étude ont été publiés dans la revue Environmental Sciences Europe, et demandent un nouveau système de traitement des eaux.

 

 

 

 

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