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Les jeux d'échecs en Inde

À l’occasion de la Semaine de la presse et des médias 2024, Lepetitjournal Inde prête la plume aux élèves du Lycée Français International de Mumbai. Ils en profitent pour évoquer des sujets qui leur tiennent à cœur. Bravo et merci à eux pour leur contribution. Théo, élève de 3e, nous fait découvrir les échecs.

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Écrit par Lycée Français International Mumbai
Publié le 24 mars 2024, mis à jour le 31 mars 2024

Les échecs : un jeu populaire en Inde    

          Les échecs sont extrêmement populaires en Inde et cette popularité n'a fait qu'augmenter ces dernières années. Aujourd'hui, l'Inde compte 84 grands maîtres et cette popularité grandissante a été en partie influencée par Viswanathan Anand (plus couramment appelé Vishy Anand). Il a été le premier champion du monde d'échecs indien en 2000, puis de nouveau champion en 2002, 2007 et 2013. Il a inspiré beaucoup de jeunes joueurs et certaines écoles comme la SYNA (International school of Katni) dans le Madhya Pradesh, proposent des classes d'échecs comme une matière prise autant au sérieux que l'anglais ou les mathématiques.

Viswanathan Anand

Les joueurs indiens viennent en Europe pour participer à des "open", des tournois ouverts auxquels on peut participer dès lors qu'on a une licence de la Fédération Internationale des Échecs (FIDE). Les tournois d'échecs européens de la FIDE sont bien plus reconnus que ceux se déroulant en Inde ou même dans toutes les autres parties du monde. Les joueurs indiens viennent en Europe pour gagner des points Elo qui font monter leur classement mondial et leur permettent d'obtenir des titres de Grand maître, Maître International, Maître FIDE etc. Ceci est surtout intéressant pour les joueurs mineurs car ils gagnent deux fois plus de points qu'un joueur adulte.

Rameshbabu Praggnanandhaa est un joueur indien qui enchaîne les exploits, battant à 16ans Magnus Carlsen et Hikaru Nakamura, 1er et 2eme joueurs mondiaux. Il est le favori parmi les trois indiens qualifiés pour affronter le champion du monde chinois, Ding Liren et tenter de lui ravir son titre.

Praggnanandhaa et Vaishali Rameshbabu : étoiles montantes des échecs

L'Inde a de nombreux autres joueurs très prometteurs comme Abhimanyu Mishra, joueur Americano-Indien qui enchaîne records sur records devenant le Grand Maître le plus jeune dans l'histoire des échecs.

Praggnanandhaa en 2016 lors du "London chess classic"
Praggnanandhaa en 2016 lors du "London chess classic"

Jouer aux échecs en Inde

Quand on arrive en Inde, on peut se demander comment participer à des tournois, comment rejoindre des clubs etc. La manière dont on rentre dans des tournois est la même qu'en France car ils sont régulés par la FIDE. À Mumbai, il est assez compliqué de trouver des clubs d'échecs car la plupart sont en hindi. Je n'ai peut-être pas les bons contacts, mais après avoir fait quelques recherches, on comprend qu'il n'y a pas beaucoup de clubs ouverts au grand public. Le meilleur club d'échecs en Inde est à Chennai car c'est la ville dont vient Vishy Anand. Cependant, beaucoup de clubs d'échecs se développent en Inde et on peut espérer en trouver à Mumbai.

J'ai fait seulement deux tournois en cadence rapide en Inde. Le premier tournoi que j'ai fait se passait dans une grande salle d'école. Dans ce tournoi, il y avait pas mal de bons joueurs. Lors de mes premières parties j'avais battu mes adversaires facilement et rapidement et j'en ai profité pour essayer de voir quelles ouvertures jouaient les autres joueurs qui étaient en haut du classement. Je me souviens m'être préparé des heures avant le tournoi mais toute ma préparation aux ouvertures avait été gâchée car je m'étais préparé sur les ouvertures qu'ils ne jouaient pas. Après la 3eme partie, j'ai joué contre un des premiers du classement et perdu rapidement dès l'ouverture car il connaissait une main line (ligne principale) que je connaissais très peu.

Après cela, certaines parties ont abouti à des matchs nuls et j'ai réussi à gagner quelques parties, ce qui m'a permis de finir septième avec une seule partie perdue. Le deuxième tournoi avait des joueurs bien moins bons et j'aurais pu terminer premier si je n'avais pas relâché ma garde dans l'avant-dernière partie. J'avais gagné toutes mes parties sauf une que j'avais perdue et une autre où j'avais fait égalité. Depuis, j'ai arrêté de faire des tournois en Inde.

Article écrit par Theo Doutrelant, élève en 3e au Lycée français international de Bombay et vivant en Inde depuis 4 ans.

 
 
 

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