Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

Où la ville peut-elle grignoter sur la mer?

reclamation-land-terrain-merreclamation-land-terrain-mer
Un quart du bâti à Hong Kong a été gagné sur la mer.
Écrit par Matthieu Verrier
Publié le 3 juillet 2018, mis à jour le 3 juillet 2018

La solution de conquérir un peu plus de terrain sur la mer se précise de jour en jour. Cela pourrait faire partie des mesures pour s’attaquer à un immobilier toujours plus cher.

C’est "une des options importantes pour la question de l’offre foncière", a reconnu la cheffe de l’exécutif Carrie Lam, ce mardi. Son ministre en charge de l’immobilier Franck Chan Fan avait assuré la veille qu’un espace équivalent à Sha Tin pourrait sortir de mer.

Où donc repousser le littoral? Carrie Lam a avancé les hypothèses. Elle ne voit que les cinq lieux évoqués dans un rapport datant de 2011 - elle était alors en charge du dossier: Lung Kwu Tan à Tuen Mun, Ma Liu Shui à Sha Tin, Siu Ho Wan et Sunny Bay dans le nord de Lantau et Southwest Tsing Yi.

Le tout correspondrait à 1.400 hectares. Elle n’a pas évoqué les îles artificielles entre Lantau et Hong Kong Island, qui sont pourtant aussi sur la table.

 

Une consultation publique est en effet en cours, qui étudie les différentes options. Elle s’achèvera fin septembre. Carrie Lam veut quant à elle procéder à des annonces lors de son prochain discours de politique générale, en octobre. Elle est en effet consciente que la question immobilière, si prégnante, ne sera pas résolue par les quelques mesures annoncées la semaine dernière.

Les écologiste s'alarment

Les terrains gagnés sur la mer sont une vieille pratique à Hong Kong qui a commencé dans les années 1860 et a sans cesse repoussé le littoral. Aujourd’hui, un quart de la surface bâtie de Hong Kong était jadis occupé par l’eau.

Toutefois, le projet de faire plus ne plaît à tout le monde. Cela prendrait trop de temps, alors que le problème du manque de terrains se pose dès aujourd’hui, a encore souligné ce mardi James Tien, président honoraire du Parti libéral, qui préconise de gagner plutôt du terrain sur l’armée. Il estime que l’Armée populaire de libération n’a pas besoin d’autant d’espace au Castle Peak à Hong Kong (2.200 hectares) et peut en céder plusieurs hectares.

Les écologistes aussi s’alarment des conséquences sur la biodiversité. Cela pourrait affecter jusqu’aux dauphins, même si les projets ne concernent pas directement leurs lieux de vie, assurent les environnementalistes. Le gouvernement assure que les zones sensibles ne seront pas touchées.
 

Sujets du moment

Flash infos