Édition internationale

Un parti politique séparatiste interdit à Hong Kong

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Andy Chan veut l'indépendance de la région.
Écrit par Matthieu Verrier
Publié le 24 septembre 2018, mis à jour le 25 septembre 2018

Le gouvernement a annoncé ce lundi l'interdiction du Parti national de Hong Kong aux visées séparatistes.

C'est une première dans l'histoire de Hong Kong. Un parti politique est interdit. Il s'agit du Hong Kong national party. Sa faute: réclamer l'indépendance de la région. En juillet dernier, la police avait recommandé cette mesure, estimant que la formation dirigée par Andy Chan Ho Tin constituait une "menace imminente à la sécurité nationale". La défense a déposé son dossier le 14 septembre. Dix jours plus tard, le gouvernement décide donc d'exclure le parti de la scène politique.

Les discours de ces militants -au nombre d'une dizaine- ne sont pas juste des slogans politiques, a expliqué John Lee, ministre de la sécurité. Le mouvement aurait appelé à “la révolution armée”, sans toutefois commettre aucune violence. “Je ne peux pas ignorer le fait que le Hong Kong national Party a annoncé plusieurs fois qu’il utiliserait toutes les méthodes, y compris l’usage de la force, encourageant ainsi ses soutiens à l’usage de la force.” N’allez pas voir la main de Pékin, même si le vice-Premier ministre chinois, Han Zheng, s’était exprimé sur le sujet en amont. “J’ai pris cette décision tout seul”, assure le ministre hongkongais. N'allez pas voir non plus un recul des libertés, mais plutôt 'une protection des droits et libertés des autres", toujours selon Lee.

"Ligne rouge"

Andy Chan n’est pas avare de critiques à l’égard du “colonisateur” chinois et du comportement des mainlanders. Les militants pro-démocratie ont d’ailleurs souvent pris leurs distances. En août, ce jeune homme de 27 ans demandait à Donald Trump de mettre fin à la différence de traitement entre Hong Kong et la Chine pour faire tomber le régime en place dans la région.

Le militant a visiblement dépassé la "ligne rouge" que Xi Jinping avait fixée lors de sa venue en 2017, estimant qu'il ne fallait pas remettre en cause la souveraineté chinoise à Hong Kong. Quatre ans, presque jour pour jour, après la Révolution des parapluies, les militants pro-démocratie s'inquiètent. Plusieurs de leurs élus avaient vu leur élection invalidée l'an dernier. Un parti est désormais interdit. Le dirigeant du National party n'a pas encore réagi. Il peut interjeter appel dans les trente jours.

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