A l’appel du collectif Pro-Democracy, les votants à la primaire censée désigner les candidats de l’opposition pour les élections législatives de Septembre étaient trois fois plus nombreux que prévu, et ce dans un contexte de peur général institué par le passage de la nouvelle loi de sécurité.
Plus de 610.000 votants
Dans l’ensemble du territoire, les 250 points de votes étaient ouverts pendant deux jours, soit dans les rues de la ville, soit dans les bureaux des conseillers de districts du camp démocrate.
Tout au long du week-end, de longues queues se sont formées, attestant de la mobilisation de la population pour le scrutin à venir. Après une participation record de 234.000 personnes Samedi, les organisateurs devaient finalement comptabiliser plus de 610.000 votes sur tout le week-end, soit 590.000 bulletins électroniques et 20.000 sur papier, bien au-dessus des chiffres de 170.000 votants prévus initialement.
Tentatives d’intimidation
Pourtant, jusqu’au dernier moment, à moins de deux semaines du passage en force de la nouvelle loi de sécurité nationale, la tenue de cette consultation n’allait pas de soi. Tout au long de la semaine, les partisans du pouvoir en place faisaient savoir que les primaires pourraient bien violer certaines dispositions de la nouvelle loi, des éléments contenus dans les programmes des candidats pouvant contenir des aspects "subversifs", voire "cessesionnistes", deux des nouveaux crimes sévèrement punis par la loi de sécurité, et dont les définitions sont suffisamment floues pour pouvoir englober à peu près n’importe quoi.
Vendredi soir, en particulier, les bureaux de l’institut de sondage censé compter les votes faisait l’objet d’une descente de police qui aura pour conséquence de retarder de trois heures le début du vote, le logiciel devant être remis en marche. Puis, ce sont les restrictions sur les rassemblements qui sont venues menacer la tenue du scrutin, les règles se trouvant renforcées précisément ce Samedi suite à la reprise des cas de Covid-19.
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