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Un an de prison pour Joshua Wong à Hong Kong

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Écrit par Didier Pujol
Publié le 2 décembre 2020, mis à jour le 3 décembre 2020

Jugés pour avoir joué un rôle dans le siège des bureaux de la police de Hong Kong le 21 Juin 2019, les activistes Joshua Wong, Agnès Chow et Ivan Lam ont été condamnés à des peines allant de 7 mois à plus d’un an de prison.

Joshua Wong, l’adolescent des parapluies

C’est en 2014 lors du mouvement des parapluies que l’on entend parler pour la première fois de Joshua Wong, alors âgé de 18 ans. En 2017, il s’enchaine avec d'autres étudiants à la statue Golden Bauhinia pour réclamer la réforme du système électoral. Proposé pour le Prix Nobel de la Paix la même année, l’activiste a effectué plusieurs séjours en prison, dont il est libéré le 17 juin 2019, peu après le début des manifestations. Candidat éconduit aux élections de districts puis aux législatives pour avoir exprimé des opinions pour une intervention américaine en faveur de la démocratie, il comparaissait cette fois pour sa participation active au blocage de 15 heures le 21 juin 2019, du siège de la police de Hong Kong. Agnès Chow, quant à elle, est une figure du mouvement pro-démocratie de la première heure, engagée depuis 2012, ayant participé au mouvement des parapluies et aux premières loges de la contestation de 2019-2020.

Joshua Wong Hong Hong
Joshua Wong pénétrant dans un fourgon cellulaire ce Mercredi 2 décembre

Les accusés plaident coupables

Lorsque l’on demande à Joshua Wong, Agnès Chow et Ivan Lam Long-ying s’ils plaident coupables aux chefs d’incitation, organisation, et participation à cet événement, les trois accusés répondront par l'affirmative. Mis en cause par des témoignages et vidéos le mettant en scène avec un mégaphone demandant appelant plus de personnes à participer au siège, le jeune activiste écopera de 13 mois et demi de prison. L’autre figure de la démocratie Agnès Chow est condamnée à 10 mois aux seuls chefs de participation et d’incitation à l’événement. Ivan Lam Long-ying, convaincu d’incitation à participer à une manifestation interdite écope quant à lui d’une peine de 7 mois.

Reprise en main

Depuis la reprise en main par le gouvernement de Hong Kong et la passation des lois de sécurité nationale imposées par Pékin, une répression systématique s’abat sur les partisans de la démocratie. Les activistes d’hier ont pour la plupart dû fermer le 1er juillet 2020 leurs sites internet ou dissoudre leurs groupes d’opposition comme le Demosisto de Joshua Wong pour ne pas tomber sous le coup des nouvelles lois. Si certains sont parvenus à quitter Hong Kong pour ne pas risquer l’arrestation comme Nathan Law, réfugié au Royaume Uni, 12 militants ont été interceptés le 23 août 2020 alors qu’ils tentaient de rejoindre Taiwan. Actuellement incarcérés en Chine continentale, ils attendent encore leur jugement. Cependant, pour ceux qui ont soutenu ou participé de près ou de loin aux manifestations qui ont secoué la ville pendant plus d’un an, les interpellations se succèdent. Côté élus pro-démocratie, 4 d'entre eux ont été déchus de leurs mandats, conduisant le reste des élus d'opposition à Pékin à démissionner en masse par solidarité le 11 novembre dernier. Quant à Jimmy Lai, le fondateur du journal Apple Daily opposé à Pékin et auteur d'enquêtes sur la police de Hong Kong, après avoir été accusé de collusion avec les Etats Unis, il est à nouveau inquiété pour utilisation inappropriée de son bail immobilier.

 

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