Alors que le trafic aérien des compagnies de la zone Asie-Pacifique atteint tout juste 40% du niveau pré-pandémie, Le Petit Journal s’est demandé où il était possible de passer les vacances de fin d’année dans la région. Y a-t-il encore des destinations accessibles tant en prix qu’en disponibilité ? Tour d’horizon, pas tout à fait exhaustif, des possibilités. Et des obligations sanitaires à l’entrée de chaque pays.
Passer Noël les pieds dans le sable ou non ? Voici une question primordiale quand il s’agit de s’échapper de Hong Kong pour les fêtes et de choisir une destination pas trop lointaine. Rafraîchis par le crachin qui s’est abattu sur la ville, nous avons donc axé nos recherches sur les destinations les plus ensoleillées. Mais nos espoirs ont vite été douchés. Beaucoup de lignes directes n’ont toujours pas été rétablies (pour le Cambodge par exemple) et la grande majorité des vols affichent complet (on s’y prend tardivement, il faut le reconnaître).
Le Vietnam de plus en plus accessible depuis Hong Kong
Puisqu’aucun tarif « last minute » nous a attirés, nous avons entamé notre tour d’horizon par le Vietnam, car la compagnie nationale venait (fort à propos) de rouvrir le 11 décembre la liaison Hanoi - Hong Kong, après trois années de suspension. Vietnam Airlines propose ainsi trois vols par semaine, les lundi, mercredi et dimanche et pourrait accroître la fréquence si la demande est là. Côté prix, il faut compter environ 3500 HK$ par personne pour un aller-retour, que vous choisissiez Vietnam Airlines ou Cathay. Da Nang est également à portée d’ailes grâce à HK Express avec un AR à 4000 HK$, tout comme Ho Chi Minh City pour 3200 HK$ grâce à Cathay.
Oubliez Phuket !
Si vous étiez plutôt en train de vous imaginer vous baignant dans les eaux cristallines de Thaïlande, renoncez. Très peu de compagnies font la liaison avec Hong Kong et seuls trois aéroports sont accessibles : Bangkok, Chiang Mai et Phuket. Difficile pourtant de rallier ce dernier, car seules quelques places sont encore disponibles sur Cathay ou HK Express et uniquement pour le nouvel an : comptez 4500 HK$ l’aller le 28 décembre, les prix chutant à partir du 1er janvier. Pour le retour, les premières disponibilités sont à partir du 4 janvier et à des prix plutôt élevés : 4500 HK$ (attendre sinon le 7 pour un retour à la normale). Si vous préférez plutôt déambuler dans les rues de Bangkok, c’est encore possible : à 6000 HK$ par personne AR avec HK Express, un petit peu plus avec Hongkong Airlines. Pour découvrir Chiang Mai, la seule possibilité est de voyager avec HK Express le 29 ou le 31 (environ 2000 HK$) avec un retour à partir du 5 janvier (au même prix).
Bali, the place to be depuis Hong Kong
Les Philippines seraient-elles alors la bonne idée ? Les prix sont plus accessibles en tous cas. Il est ainsi possible de rallier Cebu pour 3200 HK$ aller-retour avec Cathay ou Manille avec Hongkong Airlines pour 2000 HK$. Plus au sud, Bali est quant à elle assaillie par les touristes. Airbnb a ainsi révélé que la station balnéaire de Kuta, proche de l’aéroport de Denpasar, avait été la destination la plus recherchée sur le site entre juillet et octobre. Les hôteliers de toute l’île affichent d’ailleurs complet pour les fêtes et peuvent se réjouir d’avoir des carnets de réservations quasiment remplis jusqu’en avril. Pour les fêtes, il reste bien çà et là quelques sièges de libre sur Cathay Pacific, souvent avec une escale à Kuala Lumpur, mais à des prix très élevés : 15 000 HK$ le billet.
Bientôt plus de destinations à partir de Hong Kong?
Taïwan pourrait finalement être le bon compromis : Tiachung City est à environ 2500 dollars aller-retour avec HK Express, Kaohsiung étant même un poil moins chère, à 2000 dollars sur la même compagnie. Hongkong Airlines propose de rallier Taipei pour 3500 dollars AR, Cathay pour 2500 et HK Express pour 2000 si vous sélectionnez les jours en promotion.
Reste à espérer que pour les prochaines vacances, l’offre des compagnies se soit étoffée. L’aéroport de Hong Kong a par ailleurs inauguré le 25 novembre sa troisième piste lui permettant d’accroître sa capacité de trafic de passagers (+ 30 millions de voyageurs par an) et cargo. Dans la lignée de l’annonce de Cathay, les autorités aéroportuaires entendent retrouver 60 à 70% du volume du trafic aérien pré-covid d’ici à la fin de l’année prochaine et mise sur un retour à la normale en 2024.
Quid des mesures sanitaires à l’arrivée ?
Vietnam
Plus d’obligation de test Covid ni de déclaration médicale pour les voyageurs qui sont toutefois invités, pendant les 10 jours suivant la date d’entrée, à surveiller l’éventuelle apparition de symptômes.
Thaïlande
Depuis le 1er octobre, la Thaïlande ne demande plus aux personnes entrant sur le territoire ni certificat de vaccination ni test COVID-19 RT-PCR.
Bali
Les voyageurs de plus de 18 ans doivent présenter un certificat de vaccination (minimum 2 doses) conforme au protocole vaccinal en vigueur dans leur pays de résidence et avoir téléchargé l’application de surveillance et traçage du Covid-19 "PeduliLindungi" sur leur téléphone portable. Depuis le 18 mai, ils ne sont plus tenus de présenter un test PCR pour entrer en Indonésie. À l’arrivée, les voyageurs sont soumis à une prise de température ; si celle-ci excède 37,5 °, ils doivent réaliser un test PCR à leurs frais. Le masque est toujours de rigueur dans les transports en commun et les lieux fermés.
Philippines
Toute personne arrivant aux Philippines doit remplir une « eArrival Card » sur le site du Bureau de la quarantaine (de préférence 72 h avant). Le QR code ainsi généré est exigé à l’embarquement par les compagnies aériennes et à l’arrivée sur le territoire. Les conditions d’accès au territoire philippin sont différentes selon le statut vaccinal des voyageurs. Les voyageurs entièrement vaccinés devront présenter leur certificat de vaccination numérique reconnu par les autorités (celui délivré en France l’est). Les mineurs accompagnés de moins de 15 ans sont exemptés de l’obligation de vaccination. Les voyageurs non-vaccinés ou partiellement vaccinés devront quant à eux présenter le résultat négatif d’un test antigénique réalisé 24 h avant le départ dans un établissement de santé homologué ou à défaut, réaliser un test antigénique à leur arrivée à l’aéroport. Si le test est positif à l’arrivée, s’ensuit une quarantaine obligatoire dans un centre accrédité par les autorités jusqu’à l’obtention d’un test RT-PCR négatif au 5ᵉ jour, suivi, le cas échéant, d’une prolongation de la quarantaine à domicile/centre jusqu’au 14e jour. Par ailleurs, le port du masque n’est obligatoire que dans les établissements médicaux.
Taïwan
Les voyageurs entrants n’ont plus besoin d’effectuer un test PCR à l’aéroport d’arrivée ni d’en présenter un à l’embarquement depuis le point d’origine. Aucun certificat de vaccination n’est exigé. Toutefois, tout nouvel arrivant doit respecter une période de 7 jours d’autosurveillance. Quatre kits de test rapide sont fournis. Il est recommandé d’effectuer un antigénique dès l’arrivée afin de pouvoir sortir et prendre les transports en commun sous réserve d’un résultat négatif valable 48 h. Le port du masque est obligatoire. En cas de résultat positif, les règles nationales s’appliquent (quarantaine de 7 jours suivie d’une autosurveillance de 7 jours). Seul bémol : les autorités demandent que le voyageur respecte le principe d’« une personne par chambre » avec salle de bains privative pour son hébergement. Dans les faits, il semblerait que ce ne soit pas appliqué.
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