Pneumonie chinoise: 15 hospitalisations à Hong Kong et un mort à Wuhan

Le nouveau coronavirus de pneumonie qui n’est pas sans rappeler celui du Sars, apparu à Wuhan il y a quelques semaines et qui vient de faire une première victime, a déjà occasionné 54 consultations à Hong Kong dont 15 nécessitant une hospitalisation. Les autorités sont en alerte.

Coronavirus 

Détecté courant décembre dans la ville de Wuhan, le coronavirus porteur d’une nouvelle sorte de pneumonie n’est pas sans rappeler celui du Sars (Severe acute respiratory syndrome) qui avait durement frappé Hong Kong entre 2002 et 2003 infectant plus de 8.000 personnes et occasionnant près de 800 morts dans 37 pays. Or, on compte à ce jour 54 cas de consultations à Hong Kong de personnes venant de Wuhan et 15 hospitalisations. Les symptômes sont des difficultés à respirer, accompagnées d’une forte fièvre et de lésions pulmonaires.

Personnes ayant transité par Wuhan

L’origine de la maladie serait un marché de poissons et d’animaux de Wuhan, fermé depuis, que plusieurs des patients auraient fréquenté. Ceux-ci auraient été en contact avec des animaux tels que faisans et serpents et auraient manipulé leurs organes, utilisés en médecine traditionnelle. Les coronavirus se propagent en effet facilement des animaux vers l’homme comme se fut déjà la cas pour le Sars en 2002 à partir d’animaux exotiques comme la civette ou le raccoon et le Mers (Middle East Respiratory Syndrome) en 2012 qui avait touché les marchands de dromadaires en premier lieu. Sur les 59 cas de maladie avérés en Chine, un homme de 65 ans est décédé ce Samedi à Wuhan, déjà affaibli semble-t-il par une déficience du foie.

Mesures préventives 

Les personnes ayant transité par Wuhan sont particulièrement exposées en particulier à l’approche du Nouvel An Chinois, période de fortes migrations de populations en Chine. Aussi l'aéroport de Hong Kong a-t-il renforcé les équipements de détection de fièvre pour les vols en provenance de cette ville. Bien que le risque de transmission de l’homme à l’homme ne semble pas avéré à ce stade, les proches des patients et soignants ne présentant pas de symptômes, il est recommandé d’être attentifs aux symptômes grippaux qui ressemblent aux premiers stades de la nouvelle maladie. Pour l’instant, on est loin de l’épisode de 2003 et l’Organisation Mondiale de la Santé n’a pas émis d’avis de restriction sur les déplacements mais la vocation de hub international de Hong Kong et la forte concentration humaine incite les autorités à prendre ce risque au sérieux. On se souvient en effet que la Chine avait couvert le développement de la maladie en 2002, jusqu’à ce que l’OMS ne tire la sonnette d’alarme.

À suivre 

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