Avec le spectre du coronavirus qui plane sur Hong Kong, et les diverses mesures prises par le gouvernement pour enrayer la propagation, les croyants ont dû se résigner et pratiquent désormais leur foi à domicile. Les croyants de Hong Kong fêteront Pâques ou la Pessa'h... à la maison.
Fermeture des églises
Après la détection de plusieurs cas de Covid19 dans des lieux de culte à travers le monde, ceux de Hong Kong ont fermé leurs portes jusqu’à nouvel ordre. Du Tsz Shan Monastery, au Chi Lin Nunnery, sans oublier la mosquée de Kowloon, la Ohel Leah Synagogue ou la cathédrale de l’Immaculée Conception, tous attendent que la situation se rétablisse avant de pouvoir réinviter les croyants à se recueillir.
Mais, comment continuer à pratiquer sans pouvoir se rendre à l’église, au temple, à la synagogue ou à la mosquée? Malgré les circonstances, les diverses institutions religieuses s’adaptent et se modernisent, profitant des nouveaux médias pour rester en contact avec leurs fidèles.
Pour mettre sur pied les célébrations de Pâques, le père Nicolas de Francqueville, prêtre catholique à Hong Kong, a confié au Vatican News, avoir préparé un programme mixte, avec des retransmissions en ligne des cérémonies de la Semaine Sainte, et la possibilité de prier à l'église, sans accompagnement, en venant par exemple assister à l'adoration de la croix ou à l'illumination du cierge pascal, en respectant les distances de sécurité réglementaires.
Une offre en ligne florissante
Désormais, tout se fait en ligne.
La communauté catholique francophone de Hong Kong propose de nombreuses initiatives virtuelles pour célébrer cette période pascale: lectures sur Zoom, groupes WhatsApp afin d’échanger, messes en Live, suggestions d’activités originales à la maison (création d'un chemin de Croix dans son salon, chasse aux oeufs, construction d'une scène de Pâques en Playmobil…) et se clora ce dimanche avec un enseignement en ligne avec le Père, ainsi qu'avec la messe de Pâques virtuelle.
Joy, une musulmane vivant à Sha Tin, confie: "Comme à Hong Kong, il y a peu de mosquées, nous pouvons prier à la maison ou sur notre lieu de travail. Certains services sont proposés en ligne, comme des cours pour les enfants mais la situation est plus compliquée pour les hommes pour qui la prière du vendredi à la mosquée est obligatoire. Ils doivent donc prier à la maison en suivant certaines directives." Estelle, une musulmane francophone, préfère quant à elle, suivre ce qui se fait en France, les mosquées de la ville étant principalement en anglais.
Ming, une bouddhiste zen, assiste aux enseignements de son centre sur Facebook et écoute les chants rituels via des fichiers mp3. "Depuis que le centre a fermé, je ne peux plus voir mon maître zen. Grâce à ses cours en ligne, nous pouvons tout de même rester connectés. Dernièrement, elle concentre ses sessions sur la situation actuelle, en nous aidant à trouver des méthodes pour surpasser la souffrance du confinement". Pour le Ching Ming Festival, le centre a notamment filmé la cérémonie via Zoom, ce qui a permis à Ming d’y participer malgré tout.
Une crise, mais aussi une opportunité
Ming apprécie notamment le fait que les nouvelles technologies lui donnent accès à une offre immense: "Mon centre est également présent aux États-Unis et en Corée. Depuis que je reste chez moi, j’ai plus de temps, et j’ai pu profiter des différents créneaux horaires pour me connecter aux divers enseignements en ligne proposés. Ça me permet ainsi de plus pratiquer et de rencontrer des croyants du monde entier."
Au Vatican, le pape François a également lancé sa chaîne. La messe privée qu'il donne habituellement dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe est désormais diffusée en streaming sur le site du Vatican News.
Pour être sûr de recevoir GRATUITEMENT tous les jours notre newsletter (du lundi au vendredi)
Ou nous suivre sur Facebook et Instagram