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Nick Cheung, l'ancien policier, nous parle du polar stylisé The Trough

Nick Cheung réalisateur Hong Kong policier The TroughNick Cheung réalisateur Hong Kong policier The Trough
Nick Cheung à la réalisation de The Through
Écrit par Arnaud Lanuque
Publié le 10 mai 2018, mis à jour le 13 mai 2018

Tour à tour policier, acteur et réalisateur, Nick Cheung nous parle de son dernier film "The Trough", un polar sino-hongkongais ultra stylisé aux accents de comic book. 

Ancien policier devenu acteur, Nick Cheung a fait ses classes pendant une dizaine d’années avant d’accéder au statut de super star au début des années 2000 grâce à ses collaborations avec Johnnie To et Dante Lam. Maintenant bien installé, il a rajouté une corde à son arc en 2014 en passant à la réalisation pour le film d’horreur Hungry Ghost Ritual. The Trough est son troisième film en tant que metteur en scène. 

Lepetitjournal (Arnaud Lanuque): Pourquoi avoir choisi de faire un polar après deux films fantastiques? 

Nick Cheung: J’ai été policier moi-même avant d’intégrer l’industrie cinématographique et, quand j’étais jeune, j’ai vu de nombreux polars. C’est un genre quasi-légendaire et très populaire à Hong Kong. Comme j’en suis également très friand, cela me semblait normal de m’y confronter à un moment donné en tant que réalisateur. 


Vous êtes coscénariste du film aux côtés de Wen Ning contrairement à vos deux films précédents. Vous êtes-vous impliqué davantage dans la création en amont de la mise en scène?

Oui, tout à fait. C’est moi qui ai imaginé l’histoire dans les grandes lignes et je me suis effectivement investi bien davantage par rapport à Hungry Ghost Ritual et Keeper of Darkness. Et pas que dans l’élaboration du scénario. J’ai participé à la direction artistique, aux costumes, aux chorégraphies des cascades… J’ai mis mon nez dans quasiment tous les départements (rires) ! Le film me correspond sur bien des points. 

 

Nick Cheung réalisateur de The Trough sur le plateau
Nick Cheung visionne une scène avec l'équipe sur le tournage de The Trough

 


La censure chinoise est très restrictive en matière de polars. Est-ce que vous avez dû composer avec eux pour The Trough?

Oui, la censure chinoise est un sérieux obstacle dans la création d’un bon film policier. Vous devez constamment ajuster votre concept ou même certaines scènes spécifiques pour donner satisfaction à leurs critères. Sur The Trough, lors de la post-production, j’ai dû couper des plans ou modifier certaines scènes pour obtenir leur accord afin de pouvoir sortir le film.


Aviez-vous des références précises en tête quand vous avez créé la ville de Solo Field?

Non, je voulais que ce soit un endroit totalement fictionnel… mais avec des points communs avec de nombreuses villes existantes. Le côté multiracial est un de ces éléments, un peu comme Hong Kong. Même en Chine, un pays en voie de développement, c’est quelque chose qui est train de se produire. Je pense sincèrement que les mégalopoles chinoises seront multiraciales dans un futur très proche.  

 

Votre mise en scène est très stylisée. C’est assez peu courant de voir une réalisation multipliant autant les effets de style dans le cinéma chinois à gros budget. Pourquoi une telle approche?

Je veux être révolutionnaire (rires). Je souhaitais montrer au public qu’un film peut être différent de la norme. C’est une sorte de défi que je leur lance. On m’a demandé si je cherchais ainsi à me rapprocher de la bande dessinée mais, non, ce n’était pas mon intention. Ce choix de mise en scène implique certaines difficultés. Pour les scènes d’action, j’ai essayé de trouver le bon équilibre entre effets de style et visibilité. J’aurais aimé pousser la violence un peu plus loin mais il faut avoir l’accord de la censure pour cela… 

 

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