Découvrez l’histoire de McDull, parcourez la ville à ses côtés et visitez avec lui une autre face de Hong Kong.
McDull est petit et potelé, une tache de naissance entoure son œil droit. Il habite dans un petit appartement à Tai Kok Tsui, avec sa mère Mme Mak, qui l’élève seule, car son père s’est volatilisé à sa naissance. Ils habitent dans un quartier populaire de Hong Kong où se trouve également son jardin d’enfants : Springfield Flower Kindergarten.
McDull vit comme beaucoup de Hongkongais, un peu à l’étroit ; il a les mêmes aspirations que la plupart de ses concitoyens, mener une vie plus facile. A l’instar de ses compatriotes, McDull subit cette pression maternelle qui voudrait qu’il aille un jour dans une bonne université pour réussir sa vie. Sauf que McDull est un petit cochon, ainsi qu’un dessin animé et en quelque sorte, il est aussi une icône de la culture et de l’identité hongkongaise.
My Life as McDull
Le parcours de McDull remonte à la fin des années 80 lorsque ses créateurs, Alice Mak et son mari Brian Tse ont conçu une bande dessinée qui racontait les aventures d’un cochon nommé McMug ainsi que de ses camarades de l’école maternelle. Mak et Tse ont alors décidé que McMug avait besoin d’un copain : son cousin McDull, un personnage un peu empoté et pas très malin. McDull avec sa personnalité maladroite, a conquis les hongkongais et il est devenu le protagoniste du premier film My Life as McDull (2001).
Les films se sont succédés jusqu’au septième, toujours avec des bandes originales qui mélangent des pièces de musique classique avec la cocasserie de paroles en cantonais débordant de jeux de mots ingénieux. On y voit McDull se balader dans les rues animées de Sham Shui Po, il s’arrête avec ses copains au cha chaan teng du coin et il nous emmène à Victoria Peak lors d’un parcours parsemé de repères et saveurs locales. Le décor est délibérément hyperréaliste lorsqu’il montre les quartiers prolétaires. C’est le Hong Kong qu’on connaît : les minibus passent à toute vitesse, des autoroutes se chevauchent et les grattes ciels se dressent en trois dimensions contre un ciel gris. C’est dans cette toile de fond que les personnages sautent aux yeux, avec leurs couleurs pastel et leur bidimensionnalité.
Identité hongkongaise
Dans chaque film McDull vise une nouvelle cible : il s’essaie aux arts martiaux, il tente sa chance comme détective, s’évertue à devenir champion olympique et s’escrime à chanter dans un chœur. Mais le temps passe et il devient de plus en plus évident que McDull n’est ni une lumière ni un athléte. Il essaie, se trompe, réessaie, échoue et indubitablement continue à essayer. Un personnage qui évoque les pressions, les déceptions et les luttes quotidiennes des Hongkongais des milieux populaires. Son optimisme et sa persévérance montrent que bien qu’imparfait, il est possible de mener une vie heureuse.
McDull vit dans un Hong Kong tout à fait reconnaissable et sans fard qui s’éloigne de la vision glamour et lustrée la plus dépeinte, une ville où l’on est férocement compétitif, une ville de contrastes, mais surtout, une ville réelle.
Le succès de McDull fut une véritable surprise pour ses créateurs, qui ne pouvaient pas deviner que ce petit cochon allait devenir la mascotte de Hong Kong, un personnage qui incarne dans l’imaginaire local, l’esprit du lieu et de son peuple.
Vous pouvez visiter la statue de McDull dans le "Garden of stars" à Tsim Sha Tsui et au parc du Kowloon ainsi que son effigie de cire au musée Madame Tussauds au Peak.
Découvrez l’histoire de McDull à travers ses sept films pour voir Hong Kong autrement :
My Life as McDull (2001)
McDull, Prince de la Bun (2004)
McDull, The Alumni (2006)
McDull, Kung Fu Kindergarten (2009)
McDull, The Pork of Music (2012)
McDull: Me & My Mum(2014)
McDull: Rise of the Rice Cooker (2016)
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