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Les Gay Games à Hong Kong : une organisation qui a fait débat

Les Gay Games 2023 battent leur plein à Hong Kong. Ouverts à tous, les participants peuvent disputer les épreuves, du 6 novembre au 11 novembre 2023. Une organisation des Jeux qui restent néanmoins menacés par un groupe de politiciens souhaitant condamner l'évènement sous le coup de la Loi de Sécurité Nationale.

Epreuve de Mahjong aux Gay GamesEpreuve de Mahjong aux Gay Games
@Gaygameshk2023 / Instagram
Écrit par Ayman Ragab
Publié le 8 novembre 2023, mis à jour le 9 novembre 2023

Les Gay Games à Hong Kong 

Hong Kong héberge l’édition 2023 des Gay Games, du 6 novembre au 11 novembre, devenant la première édition se déroulant en Asie. Les Gay Games adoptent une organisation à peu près similaire aux Jeux Olympiques, en cela qu’ils sont organisés tous les quatre ans, par la Fédération des Gay Games. Contrairement à ce que l’on peut supposer, les épreuves ne sont pas réservées exclusivement aux personnes LGBTQ, mais ouvertes à tout athlète souhaitant y participer, quelle que soit son orientation sexuelle, moyennant des frais d’inscription. 

Parmi les épreuves de cette édition, on compte le badminton, le tennis, le squash, l’aviron, la course à pied entre autres. On trouve aussi une compétition de Mahjong ! Tenus pour la première fois en 1982 à San Francisco, les Jeux se voulaient être une compétition ouverte et inclusive. La tenue des Jeux de Hong Kong, originellement prévus pour 2022, fut retardée d’un an en raison des restrictions de déplacements et de la quarantaine à l’entrée à Hong Kong.  

Oppositions aux Gay Games à Hong Kong

Sept députés du Conseil Législatif ont décidé boycotter les Gay Games, sous prétexte d’une potentielle violation de la loi de sécurité nationale.  

Selon leur raisonnement, l’homosexualité et ce qui a attrait aux LGBTQ seraient des “idéologies occidentales” destinées à “saper les valeurs traditionnelles chinoises”. De même, ils auraient poussé à une enquête sur les financements des Jeux, qu’ils suspectent d’être financés par des organisations étrangères. 

Parmi les politiciens impliqués, Junius Ho, connu notamment pour son opposition ferme aux droits LGBTQ. Celui-ci a été particulièrement opposé au droit de mariage pour les personnes homosexuelles, et toute autre avancée sociale relatée. Il a aussi fait campagne en amont contre la tenue des Gay Games à Hong Kong, qualifiant les bénéfices que pouvant réaliser l’événement “d’argent sale”. 

Le groupe anti-LGBTQ se sont aussi pris à Regina Ip, membre du Conseil Exécutif, qui a elle accueillit l'organisation de l'évènement à bras ouverts, lui demandant de quitter son poste. Celle-ci a notamment participé à la cérémonie d'ouverture des Jeux.

Avancées en faveur des LGBT à Hong Kong

Cette polémique intervient alors que Hong Kong vient précisément de statuer en faveur de l'adaptation de la loi pour les couples de même sexe, se donnant deux ans pour parvenir à un texte définitif. En Septembre dernier, la Haute Cour de Hong Kong indiquait en effet que le manque de moyens alternatifs pour la reconnaissance des unions de même sexe par le gouvernement était une violation du droit constitutionnel à la vie privée.

Cette décision historique marque un tournant dans la région en approuvant partiellement la demande pour la reconnaissance des mariages homosexuels célébrés à l'étranger, invitant ainsi à la création d'un cadre juridique alternatif pour légitimer les besoins sociaux fondamentaux des couples de même sexe.

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