Dès le 31 janvier 2021, plusieurs millions de Hongkongais pourront émigrer en Grande Bretagne au titre de la loi votée ce Jeudi 22 octobre.
Passeport BNO
Ils sont près de 3 millions à disposer déjà d’un passeport BNO ou British National Overseas, celui-ci ayant été octroyé avant la rétrocession de Hong Kong à la Chine en 1995, permettant jusqu’alors de se rendre au Royaume Uni pour une période de six mois. Ce qui va changer maintenant, c’est la possibilité pour ces visiteurs de travailler et de devenir à terme citoyens britanniques s’ils le souhaitent. La famille des candidats à l'émigration pourra également bénéficier de cette offre dont le montant est de 300 Euros pour un visa de 5 ans et 200 Euros pour 30 mois, ce qui est particulièrement bas au vu des autres visas vers le Royaume Uni, "une réponse à la situation géopolitique à Hong Kong", a précisé Jeudi le ministre de l'intérieur Priti Patel.
5 ans pour la citoyenneté
Bien entendu, toutes les personnes éligibles ne feront pas la demande mais selon Londres, un tiers des Hongkongais qui en ont le droit, devrait postuler pour le nouveau passeport et tenter leur chance au Royaume Uni. Les candidats à l’émigration devront pouvoir justifier de ressources suffisantes pour subvenir à leurs besoins pendant six mois. Pour ceux qui s’installeront sur le sol britannique, un accès à la nationalité britannique sera possible au terme d’une période de 5 ans. "Ce nouvel accès au Royaume Uni fait partie de notre promesse faite aux Hongkongais. La Grande Bretagne est prête à accueillir les citoyens détenteurs de passeports BNO et les personnes dépendantes sur son territoire", a déclaré le Consul Général Britannique Andrew Heyn.
Loi de Sécurité Nationale
C’est à la suite de la mise en application des nouvelles lois de Sécurité Nationale à Hong Kong par Pékin que le gouvernement britannique avait déclaré au mois de Juillet vouloir accueillir sur son sol, les Hongkongais qui souhaiteraient quitter l’ancienne colonie, dont les libertés d’expression se trouveraient désormais menacées. En effet, les accords de rétrocession négociés entre la Chine et la Grande Bretagne prévoyaient un maintien d’un haut degré d’autonomie et de la liberté de la presse jusqu’en 2047. Le ministre chinois des affaires étrangères à Hong Kong a dès Vendredi fait part de son désaccord avec la loi votée par Londres, dénonçant une grave ingérance dans les affaires intérieures chinoises.
A suivre
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