Eric revient sur son arrivée à Hong Kong, vécue comme un choc culturel. Il partage avec les lecteurs du Petit Journal ses pérégrinations dans le Kowloon populaire. Ames sensibles s'abstenir!
Mon aventure hongkongaise est le fruit d’une succession de hasards, de chance, de malchance, de conséquences de décisions prises parfois un peu trop vite... La Chine, c’est loin, c’est pauvre, c’est sale, les gens s’expriment dans une langues bizarre et incompréhensible, à l’oral et plus encore à l’écrit, mangent des trucs pas catholiques, et mangent même les chiens! Préjugés presque ordinaires dans la tête d’un français privilégiant les destinations européennes ou nord-américaines, comme c’était alors mon cas. S'il est vrai que j'ai bourlingué en Chine et que certaines situations y sont pour le moins déstabilisantes, je n'étais pourtant pas préparé à ce qui m'attendait à Hong Kong!
Arrêt au port
J’ai posé le pied à l’aéroport international de Hong Kong, pour la première fois, le 8 août 2016, au retour d’un long séjour au Vietnam où j’avais presque décidé de poser mes valises, et à l’invitation d’Alfred, un ami hongkongais à qui j’avais fait découvrir Paris. Mon bon Alfred avait fait au mieux pour que ma première impression soit positive: pick up à l’aéroport, carte SIM hongkongaise, carte OCTOPUS, hôtel booké, premières visites planifiées. Dans le bus A21 qui nous menait à Jordan, où Alfred vivait depuis toujours, et avec les premiers paysages hongkongais défilant sous mes yeux ébahis, mon plaisir, et mon bonheur, étaient indescriptibles.
Passe-moi le micro
Les grands espaces naturels de Hong Kong sont un peu comme une opposition aux espaces privés dans lesquels les gens vivent…En faisant mon check-in à la réception du "Micro-Hotel" sur Nathan Road, qui n’avait de réception que le nom, mon intuition me disait que les surprises, lors de ce séjour, allaient être plus nombreuses que lors de mes précédents séjours asiatiques, et très sensiblement…différentes. "Tu sais, Eric, les appartements à Hong Kong ne sont pas aussi spacieux que le tiens à Paris", m’avait dit Alfred, sans doute pour me "préparer".
La chambre n’était pas petite: elle était minuscule. Moins "grande" que ma salle de bain parisienne! Un lit simple, collé au mur du fond, disposant d’une fenêtre avec vue sur le mur, situé à moins d’un mètre, de l’immeuble adjacent, de l’autre coté du lit un espace permettant de s’y faufiler pour accéder à un espace douche/wc dans lequel il me fallait presque mettre les pieds dans la cuvette pour y entrer complètement. La main sur la poignée de ma valise, feignant la satisfaction pour ne pas décevoir Alfred, je comprenais pourquoi cet hôtel portait ce nom. "Put your suitcase on the bed, we go out to eat something", me suggéra ce bon Alfred. Et pour être honnête, je ne voyais pas en quel endroit ma grosse valise pouvait prendre place.
Au retour de mon premier repas à Hong Kong, souhaitant prendre une douche, j’ai tenté de l’ouvrir dans le seul espace où je pouvais la poser: que ce soit dans le sens de la largeur, ou celui de la longueur, cet unique espace ne permettait tout simplement pas de le faire. Le lendemain, j’ai abrégé mon séjour au Micro Hotel, où je n’aurais dormi qu’une nuit, et où il m’aurait été inconcevable de rester plus longtemps. Des hôtels "particuliers", j’en ai depuis fréquenté d’autres. Le plus cocasse étant le dernier, situé à Tak Hing Street, non loin du croisement de Jordan et Nathan Road, et sa "chambre verte" dont je vous parlerai prochainement.
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