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Hong Kong secret: En vert et endroit

Hong Kong secretHong Kong secret
Tai Hing Street et le "S Hotel" sur la droite @Eric Guichaoua-Serra
Écrit par Eric Guichaoua-Serra
Publié le 6 octobre 2019, mis à jour le 8 octobre 2019

Voici la suite des périgrinations d'Eric au pays du dim sum. Plongée dans l'envers du décor dans le quartier chaud chaud chaud de Jordan!

Le 17 octobre 2017, je revenais à Hong Kong avec la ferme intention de profiter des 3 mois d’exemption de visa accordés par l’immigration pour y trouver un emploi et y rester. Mon bon Alfred m’avait trouvé, à cet effet, une chambre d’hôtel adaptée à mon budget, à Jordan, et plus précisément à Tak Hing Street, petite rue perpendiculaire à Jordan Road, au croisement de Nathan et Jordan roads (pour les curieux qui, à l’issue de leur lecture, souhaiteraient vivre la même expérience).

 

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Un sauna réglé très chaud apparemment 

 

Sous un sauna

Situé entre un sauna à l’étage supérieur, et un bar de rencontres pour Hongkongais esseulés à l’étage au-dessous, le "S Hotel" bénéficiait d’un espace fumeur (espace indispensable pour moi), situé sur un large balcon sur lequel je pouvais m’assoir et travailler, qui compensait la chambre sans fenêtre que j’aurais occupé trois mois durant…Trois mois durant…lesquels une partie de ma garde robe aura moisi, faute de fenêtre et à cause de l’humidité. C’est dans cet hôtel que j’aurai rencontré mon premier "American cockroach", issu de cette variété d’immondes cafards, dont la taille, l’intelligence (ils sont capables de simuler la mort, et d’anticiper vos déplacements pour échapper à vos tentatives de les occire), ainsi que la faculté de voler en font des compagnons de chambrée peu ragoûtants.

Alors que je m’éveillais doucement dans la pénombre de mon antre, un bras ballant hors du lit, les doigts frôlant le sol (j’ai des grands bras), la partie consciente, à ce moment, de mon esprit encore engourdi par le sommeil enregistrait la présence rapprochée d’une forme de nature non identifiée… Curieux, je tentais de saisir la chose…qui se mit à bouger entre me doigts, me sortant brutalement et définitivement de mon demi-sommeil.

 

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Décor kitch pour couples en manque de verdure Photo@Eric Guichaoua-Serra

 

La chambre verte

Un mois après mon installation, et alors que je m’apprêtais à sortir, la réception m’informait que j’aurais du procéder au check-out avant midi. Surpris, j’expliquais que j’avais booké pour trois mois. Ce n’est pas ce qui avait été compris, et la réceptionniste, aussi embêtée que moi, n’avait de solution à me proposer, l’hôtel étant complet pour le week-end, un groupe de mainlanders ayant loué toutes les chambres disponibles. Alors que je me voyais déjà, non pas en haut de l’affiche, mais dans l’obligation de me mettre en quête d’un nouveau "chez moi", la réceptionniste, me redonnant espoir, m’expliqua qu’une solution provisoire pouvait être envisagée, en attendant de réintégrer ma chambre initiale, si j’acceptais de dormir, trois nuits durant, dans la "chambre verte".

 

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L'installation très campagnarde de la "chambre verte" Photo@Eric Guichaoua-Serra

 

Imaginant une chambre inutilisée servant de remise et encombrée d’objets hétéroclites, je questionnais: "what exactly is this so-called green room?". La réponse, "Oh, you didn’t notice the green room yet? I’m gonna show you…" fut le préambule à sa visite, et m’ouvrit les yeux sur les allées et venues d’une clientèle que je m’étonnais de ne pas retrouver, le soir, sur le balcon, prenant un bol d’air avant de dormir. La chambre verte tenait son nom de sa décoration: tapissée du sol au plafond de pelouse artificielle, avec incrustations de petites fleurs et de petits oiseaux en plastique, elle était un peu plus grande que la mienne, permettant l’installation permanente, à coté du lit double…d’une tente de camping. Louée à l’heure, elle permettait à de jeunes couples en mal de verdure de batifoler gentiment dans le cadre de leurs rêves :-) Je m’excuse platement auprès de tous les tourtereaux que j’ai frustré, en les privant trois jours et trois nuits durant de leur petit nid d’amour, mais je remercie "S Hotel" (hum, que peut bien signifier "S", lol), de m’avoir offert un petit coin de nature artificielle, mais so glamour, pendant mon séjour.

 

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