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Elections consulaires Hong Kong, Emilie Tran-Sautedé

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Écrit par Didier Pujol
Publié le 18 mai 2021

Lepetitjournal.com a décidé d'aller à la rencontre des candidats têtes de listes pour les prochaines élections consulaires. Toutes les têtes de liste ont accepté de répondre aux mêmes questions. C'est avec plaisir que nous publions aujourd'hui l'interview de Emilie Tran-Sautedé pour la liste "Alliance solidaire des Français de Hong Kong et Macao." Nous publierons les autres interviews dans l'ordre officiel de présentation des listes.

Pouvez-vous vous présenter en quelques phrases ? 

Accueillie par la France comme réfugiée politique, je dois beaucoup au système méritocratique de notre pays. Vivant en Chine depuis 2000 avec mon mari et nos deux fils (18 et 12 ans), je me suis très tôt engagée au service de notre communauté : d’abord comme chef d’îlot à Macao (2007-2016), puis conseillère consulaire et référente ASFE.

Enseignante-chercheuse depuis 2004, je dirige aujourd’hui le programme d’études européennes à Hong Kong Baptist University, où j’y développe de nombreux partenariats académiques avec la France, mais aussi avec les entreprises françaises à Hong-Kong ainsi que le Lycée Français International, notamment sur les questions de développement durable.

Nommée Chevalier de l’Ordre des Palmes académiques en octobre 2020, j’ai aussi reçu cette année, le 'President’s Award for Outstanding Performance in Teaching'.

Rescapée du génocide cambodgien, je suis régulièrement invitée à témoigner lors de la Journée internationale du souvenir de l’Holocauste et de prévention des crimes contre l’humanité.

Comment avez-vous constitué votre liste ?

J’ai voulu une liste à l’image de la communauté française de Hong Kong et Macao, qui reflète à a fois la diversité et le dynamisme des Français qui vivent à l’étranger. Comme le montrent nos biographies respectives sur notre site de campagne, ma liste est composée de femmes et d’hommes nés français ou naturalisés (Arian Hassani et moi-même), certains sont binationaux (Maud Savary-Mornet, que je connais depuis plus de 15 ans !) ou ont des familles bi-culturelles (Yves Bernard, Charlie Bigard-Ong et David Bartel). Après des années d’expériences dans des grosses structures ou après un doctorat sur la philosophie chinoise, cinq de mes colistiers ont fondé leur propre société dans la finance durable (Beyond Finance Consulting), le conseil de patrimoine (AOP Capital), la restauration française (Pirate Bay), le développement d’applications mobiles pour connecter les relations d’affaires (Weavit) et les jeunes diplômés avec leurs futurs employeurs (Jobkast). Certains d’entre nous sommes investis depuis de longues années au service de notre communauté. Moi-même j’étais chef d’ilot pendant 9 ans avant de devenir conseillère des Français de l’étranger. Yves Bernard, connu des élèves du LFI comme le ‘jardinier’, est membre du comité de développement durable du Lycée français depuis 7 ans, et en est à son second mandat au Conseil d’administration. Emmanuel Lefort préside le groupe hongkongais des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens et soutient activement les associations locales. Maud Savary-Mornet s’est occupée du Téléthon pendant son séjour en Australie... 

Quel est selon vous le plus grand défi auquel font face les Français de Hong-Kong et Macao?

L’incertitude quant à l’avenir économique et politique Hong-Kong. En deux ans, les choses ont beaucoup changé et peut-être pas forcément dans le sens qu’on aurait souhaité pour cette partie du monde…

Que représente pour vous la mission principale de conseiller des Français de l'étranger ? 

Le rôle des Conseillers des Français de l’étranger consiste tout d’abord à relayer les problématiques de nos compatriotes auprès de notre consulat et de nos parlementaires, députés et sénateurs afin d’influer sur les décisions et les politiques publiques qui nous concernent, par exemple, la suspension en mars par le Conseil d’État du motif impérieux pour les expatriés désirant retourner en France. Plus récemment encore, Evelyne Renaud-Garabedian, la sénateur et présidente de l’Alliance Solidaire des Français de l’Étranger (ASFE), le seul parti indépendant exclusivement dédié aux Français de l'étranger, a depose une proposition de loi visant à faciliter l’emménagement en France des Français établis à l’étranger. 

Pouvez-vous nous détailler les grands axes de votre programme ?

Comme indiqué sur notre site de campagne, notre programme comprend 5 points. 

1) Ancrage local

Votre conseillère et ses colistiers sont activement investis dans plusieurs associations françaises. Ce faisant, nous sommes amenés à mieux comprendre la région et ses habitants, nos difficultés et défis communs : crise sanitaire, égalité des chances et développement durable ne sont pas des thèmes spécifiquement hongkongais, chinois ou français, car nous sommes tous impactés quelle que soit notre nationalité.

2) Accès à une information fiable et de qualité

Les questions de fiscalité, de bourses scolaires, de santé, ou le choix d’une école adaptée à vos enfants lors de votre retour en France, sont souvent complexes et il n'est pas facile d'y voir clair.

3) Citoyenneté active

Depuis mai 2020, les Conseils consulaires doivent être présidés par les conseillers des Français de l’étranger. Cette nouvelle configuration reconnaît le rôle distinct dévolu d’une part aux élus de la nation et d’autre part aux diplomates qui incarnent l’État. Le conseil consulaire nouvelle formule sera le vôtre! Nous continuerons à jouer le rôle de relais et de force de proposition du consulat.

4) Enfants dys

Dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, dysphasie, dyspraxie, déficit de l’attention, etc. Ces élèves sont en difficulté et en souffrance dans les écoles, tant locales qu’internationales, où le rythme et les méthodes d’apprentissage ne sont pas adaptés à leurs profils particuliers.

Ayant déjà dialogué avec des parents et nombre d'acteurs, nous nous engageons à créer un collectif composé de familles, de professionnels et d’associations pour mieux faire (re)connaître ces troubles de l’apprentissage et l’urgence de la situation, afin de mutualiser toutes les ressources disponibles.

5) Solidaires ensemble

Nombres de compatriotes ont précipité leur départ suite aux manifestations anti-extradition et à la pandémie du Covid-19 qui ont porté un coup sévère à l’économie locale et mondiale. Aux Françaises et Français qui ont fait le choix de rester, nous nous devons d’être solidaires.

 

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