Carrie Lam annonçait récemment la faible probabilité pour que les contrôles aux frontières soient assouplis avant la fin du mandat de son gouvernement le 30 juin. Néanmoins, le gouvernement hongkongais vient de communiquer la mise en place d’un nouveau mécanisme pour les suspensions de vol (« flight bans ») dès le 1er juin. Les mesures concernant les tests Covid à effectuer après la quarantaine ont également été modifiées.
Assouplissement des suspensions de vols à Hong Kong
Dimanche dernier, 237 nouvelles infections ont été enregistrées et 37 cas étaient importés, c’est-à-dire que des voyageurs arrivant à Hong Kong ont été testés positifs. Aucun nouveau décès lié au Covid-19 n'a été enregistré.
Avec le recul de l’épidémie dans la ville, un taux considérable des infections concerne maintenant les personnes arrivant à Hong Kong depuis l’étranger.
Dans ce contexte, le gouvernement a décidé d’assouplir les mesures de suspensions de vol à partir du mercredi 1er juin, mais aussi de prendre davantage de précautions pour limiter les cas importés, en renforçant les exigences concernant les tests Covid-19 que les voyageurs doivent effectuer après leur arrivée.
Ainsi, si le mécanisme de flight ban est déclenché seulement une fois en 10 jours, les compagnies aériennes auront seulement à payer une amende de 20 000 HKD (2 550 USD) et recevront un avertissement, plutôt que d'interrompre complètement leur itinéraire de vol pendant 5 jours.
Cette nouvelle mesure est certainement un soulagement pour les compagnies aériennes ainsi que les voyageurs puisque Hong Kong a depuis le début de l’épidémie une forte tendance à interrompre certains itinéraires de vols, créant un manque à gagner pour les compagnies et perturbant les plans des voyageurs.
Les compagnies aériennes seront pénalisées par une suspension de vol de 5 jours si elles refusent de payer l’amende après un premier avertissement et également si les conditions d'embarquement sont à nouveau violées dans les 10 jours qui suivent, déclenchant à nouveau le mécanisme de flight ban.
Le mécanisme de suspension de vol est mis en place lorsque trois passagers sur un vol sont testés positifs et au moins un ou plusieurs ne présentent pas tous les documents requis liés à leur état de santé et à leurs antécédents de voyage. Les compagnies doivent méticuleusement respecter ces conditions d’embarquement pour éviter un flight ban.
La décision a été prise par les autorités afin de pousser les compagnies aériennes à faire de leur mieux lors de la vérification des documents de leurs passagers, et de leur permettre d’éviter toute perturbation de leurs itinéraires.
Néanmoins, cette mise à jour du mécanisme des flight bans ne s’appliquera pas dans l’autre scénario où cinq passagers ou plus, (ou 5% ou plus de ceux sur le vol), seraient testés positifs à leur arrivée.
En effet, le seuil maximum de passagers positifs avait augmenté au nombre de 5, début mai, lors d’un précédent changement des règles pour les suspensions de vol.
Ce changement intervient malgré l’annonce antérieure de la Chief Executive Carrie Lam selon laquelle il était peu probable que les contrôles aux frontières soient assouplis avant le 30 juin.
Renforcement des tests Covid post-quarantaine à Hong Kong
Pour trouver un équilibre avec l’assouplissement des suspensions de vol et assurer que les voyageurs infectés ne transmettront pas le virus, le gouvernement hongkongais a décidé d’imposer un test PCR supplémentaire à faire après sa quarantaine.
Ainsi, dès le 1er juin également, les voyageurs ayant atterri dans la ville après le 24 mai et ayant terminé leur quarantaine devront subir un test PCR supplémentaire le 9ᵉ jour de leur arrivée. Selon la régulation actuelle, les passagers arrivant de l’étranger doivent effectuer des tests antigéniques rapides quotidiens pendant leur quarantaine en plus d’un test PCR le 5ᵉ et 12ᵉ jours de leur arrivée. Ils devront maintenant effectuer deux tests PCR après la fin de leur quarantaine, le 9ᵉ et 12ᵉ jours de leur arrivée.
Le Center for Health Protection a déclaré que ce test supplémentaire pourrait aider à détecter plus efficacement les patients qui ont été infectés pendant la quarantaine et qui ont eu une période d'incubation plus longue.