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4 questions à Olivier Cadic, sénateur des Français de l’Etranger

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Olivier Cadic au Sénat
Écrit par Didier Pujol
Publié le 30 septembre 2019

De passage à Hong Kong, Olivier Cadic est l’un des douze sénateurs des Français de l’étranger. Lepetitjournal.com a eu le plaisir de le rencontrer et l’interviewer.

Propos recueillis par Didier Pujol

 

Pouvez-vous nous parler de votre parcours et ce qui vous a conduit à devenir sénateur?

J’ai créé mon entreprise en électronique à l’âge de 20 ans à Paris en 1982 avant de la déplacer au Royaume-Uni en 1996 où j’ai pu lever des fonds pour créer une place de marché sur internet. En 2005, j’ai revendu ma société pour réinvestir dans l’édition. Ma société traduit en anglais les plus grands succès de la BD franco-belge et les vend dans le monde entier. Je suis par exemple l’éditeur de Lucky Luke en langue anglaise. Élu en 2006 pour représenter les Français du Royaume-Uni à l’AFE, j’ai été réélu en 2014 puis appelé à participer à une liste d’union qui m’a porté au Sénat trois mois plus tard.

 

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Sophie Leconte, directrice de la French Chamber, Alexandre Giorgini, Consul de France à Hong Kong et Macao et Olivier Cadic Photo @UFE Hong Kong et Macao 

 

Comment voyez vous aujourd’hui votre rôle?

Je pense pouvoir apporter aux projets des Français de l’étranger mon expérience et ma passion d’entrepreneur. Je me déplace donc beaucoup. En 5 ans, j’ai effectué 348 déplacements dans 92 pays, ce qui représente 60% de mon temps. Le reste se déroule au Sénat. Chaque déplacement est consacré aux affaires consulaires, à la diplomatie, l’économie et l’éducation. Pour être efficace, je cherche à repartir de chaque pays avec une priorité d’action car je fonctionne en mode projet. En me mettant au service de collègues parlementaires, d’élus consulaires, d’ambassadeurs, de consuls ou d’acteurs impliqués dans le réseau économique, éducatif et culturel, je travaille en équipe, c’est la meilleure façon de mettre en oeuvre la magie de l’action. J’ai par exemple soutenu la création d’écoles comme à Bucarest, d’Alliances Françaises à Siem Reap ou de Chambres de Commerce au Mozambique ou œuvré aux progrès de nos relations diplomatiques en Malaisie et en Indonésie.

 

Comment avez-vous ressenti la communauté française de Hong Kong et les enjeux actuels?

J’ai participé à l’assemblée générale de la Chambre de Commerce et à la soirée de rentrée de l’UFE Hong Kong, ce qui m’a permis d’échanger avec plusieurs personnes de profils très variés. J’ai ressenti de nombreux points communs avec les préoccupations actuelles des Français au Royaume-Uni confrontés aux incertitudes du Brexit. Ici comme là-bas, certains imaginent des plans B en cas de chaos. Dans les deux cas, cela nuit aux affaires et beaucoup en souffrent.

 

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Olivier Cadic rencontre l'équipe du LFI Photo @LFI

 

Quels sont les projets que vous envisagez de mener pour Hong Kong?

J’ai été informé de la démarche entreprise par le Lycée Français International Victor Segalen de Hong-Kong pour changer de statut vis à vis de l’AEFE. Il se trouve que je connais bien François-Xavier Gabet, ancien proviseur du Collège Français Bilingue de Londres et que j’avais suivi le passage réussi de cet établissement au statut de partenariat avec l’AEFE. Il a été nommé par le conseil d’administration présidé par Clément Brunet-Moret pour conseiller et accompagner la transition. Je vais quant à moi, soutenir cette initiative afin que la rentrée de septembre 2020-2021 se fasse dans le cadre du nouveau statut.

Je me suis également rendu sur le site Tseung Kwan O (TKO), inauguré l’an dernier. J’ai été ébloui par l’innovation éducative sur ce campus qui accueille 900 élèves. Il a nécessité un investissement de 65 millions d’euros et a été rendu possible grâce à l’appui des autorités locales qui ont mis le terrain à disposition. Il reste un point d’accord de financement à concrétiser par un vote au parlement de Hong Kong. J’ai donc proposé à Clément Brunet-Moret de m’accompagner à la rencontre des députés hongkongais pour les sensibiliser à ce sujet. De retour au Sénat, je suivrai et appuierai les démarches du conseil d’administration du LFI, établissement exemplaire s’il en est.

 

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