La tempête tropicale Kalmaegi, renommée « Tino » par l’agence météorologique philippine PAGASA, s’est formée dans le Pacifique Nord-Ouest, zone particulièrement active en fin de saison cyclonique. Dès sa détection au large des côtes du Luzon, elle a rapidement retenu l’attention des services météorologiques régionaux en raison de son potentiel d’intensification et de sa trajectoire initiale orientée vers les Philippines, avant un possible déplacement vers l’Asie du Sud-Est continentale, notamment le Vietnam.
Alertes précoces et premières mesures aux Philippines
La PAGASA a classé la tempête au rang de tempête tropicale sévère (“Severe Tropical Storm»), activant le Signal Vent n°1 dans plusieurs provinces de l’est du pays, dont Samar, Leyte et Biliran. Ce niveau d’alerte, souvent perçu comme relativement modéré, n’en demeure pas moins significatif : il implique des vents soutenus capables d’endommager des infrastructures légères, mais surtout des pluies intenses susceptibles de provoquer des inondations éclair et des glissements de terrain.
Dans un archipel souvent frappé par des cyclones meurtriers, les autorités ont immédiatement appelé à la prudence : sécurisation des habitations, restrictions de navigation côtière, renforcement des systèmes d’évacuation d’eau, et préparation de kits d’urgence incluant eau potable, vivres non périssables, lampes torches et radios autonomes.
Les risques étaient d’autant plus marqués que certaines zones montagneuses présentaient déjà des sols gorgés d’eau après plusieurs épisodes pluvieux successifs. Dans ces conditions, le danger majeur ne provenait pas des vents, mais bien de la capacité des systèmes fluviaux à absorber des précipitations torrentielles dans un laps de temps réduit.
Une menace qui se déplace vers le Vietnam
Si l’impact initial concernait l’archipel philippin, les regards se sont rapidement tournés vers la mer Orientale, avec un consensus croissant des centres de prévision indiquant une entrée probable de Kalmaegi dans la zone maritime vietnamienne quelques jours plus tard.
Le Vietnam, qui a déjà connu plusieurs épisodes cycloniques intenses en 2025, notamment Kajiki et Ragasa, s’est aussitôt préparé à gérer une nouvelle perturbation tropicale en période de transition saisonnière, où les sols restent souvent saturés et les rivières sous surveillance.
Les autorités vietnamiennes ont prévenu que, même sans atteindre les niveaux extrêmes des super-typhons du passé, Kalmaegi pourrait générer de fortes pluies, des inondations localisées, et une mer dangereuse, en particulier dans les provinces centrales comme Da Nang, Quang Nam, Quang Ngai ou encore Khanh Hoa.
Des consignes préventives ont été rappelées aux pêcheurs, aux navires marchands, et aux populations des zones littorales et montagnardes : limitation des sorties en mer, vigilance renforcée près des cours d'eau, sécurisation des habitations exposées et suivi régulier des bulletins officiels.
Prudence et suivi rigoureux
Sans atteindre nécessairement la puissance d’un super-typhon, Kalmaegi illustre combien la pluviométrie extrême et les infrastructures fragiles peuvent amplifier les conséquences d’un système tropical en Asie du Sud-Est. L’épisode rappelle la nécessité d’un suivi attentif, particulièrement pour les résidents étrangers parfois moins familiers des protocoles d’urgence locaux.
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