

Il avait toutes les raisons de croire qu’il avait réussi à se faire une place au soleil sur le marché vietnamien. Et pourtant... Troisième partie de notre rencontre et interview avec Jean-Marc Brutus sur son entreprise au Vietnam.
Début 2020, Jean-Marc Brutus était un entrepreneur solidement établi, à qui tout semblait réussir. Mais c’était sans compter sur la crise sanitaire.
Comment s’en sortir lorsque 95% de son chiffre d’affaire provient des hôtels, des restaurants et des cafés, et que ceux-ci sont contraints de fermer?
Dire de ces deux années de crise sanitaire qu’elles auront été très difficile pour Jean-Marc Brutus est un doux euphémisme.
Mais maintenant que les beaux jours sont revenus…
Faisons le point sur les tribulations de Jean Marc Brutus, fondateur des glaces Bellany au Vietnam. Cet article est la suite des deux premiers épisodes consacrés à l'histoire de ce chef d'entreprise français ainsi qu'à la genèse de son aventure entrepreneuriale.
Un entrepreneur au bord du gouffre
« Pour être honnête, fin 2021, on se posait vraiment des questions. Il ne fallait pas que ça dure », se souvient Jean-Marc Brutus, qui visiblement, revient de loin.
Ces deux années de crise, 2020, 2021, Jean-Marc Brutus les aura en effet passées à tenter tant bien que mal de faire des économies pour se maintenir la tête hors de l’eau.

« On a perdu 90% du chiffre d’affaire. On est passé de 120 salariés à 47 »…
Quand le malheur des uns…
Il arrive que le malheur des uns fasse le bonheur des autres, même si en l’occurrence, « bonheur » est vraiment à mettre entre guillemets. Si Bellany a en effet réussi à traverser la crise vaille que vaille, l’un de ses principaux concurrents, Fanny, est en dépôt de bilan…
Nous sommes alors début 2022. Jean-Marc Brutus, lui, bénéficie aussitôt d’un report de clientèle. En trois mois, il aura gagné autant de nouveaux clients qu’en 3 ans !
« C’est vraiment reparti au beau fixe », se réjouit-il aujourd’hui.
Seul petit bémol : la consommation moyenne par client a baissé de moitié… Cela étant, les touristes étrangers sont de retour et il a gros à parier que la sortie du tunnel est désormais toute proche.
La reprise est enfin là au Vietnam
La gloire à venir a par contre sa rançon : Jean-Marc Brutus va devoir faire de très gros investissements et trouver les financements nécessaires.
A cela s’ajoutent les convulsions géopolitiques qui secouent la planète, et notamment l’Europe orientale, et qui peuvent poser des problèmes en termes d’approvisionnement.
Pas de quoi freiner les ardeurs de Jean-Marc Brutus, qui a des projets d’exportation ambitieux et qui est en train de mettre en place un réseau de distributeurs aux États-Unis, en visant notamment des endroits comme Los Angeles, où l’on trouve une très importante communauté vietnamienne… Mais l’Espagne est également dans sa ligne de mire.
« On est des artisanaux semi-industriels et on doit se familiariser avec le marché. C’est compliqué », concède-t-il…
Voilà… Les tribulations de ce Français devenu glacier au Vietnam sont loin d’être achevées et il paraît évident que la marque Bellany a encore de très beaux jours devant elle.
Celles et ceux qui dégustent une glace ou un sorbet Bellany sont en tout cas assurés de consommer un produit qui est bon pour leur santé et qui est « fort en fruits », mais dans le meilleur sens du terme…
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