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Hanoï doit rouvrir ses écoles maternelles et primaires sans plus attendre

Hanoï doit rouvrir ses écoles maternelles et primairesHanoï doit rouvrir ses écoles maternelles et primaires
Écrit par Lepetitjournal Ho Chi Minh Ville
Publié le 28 mars 2022, mis à jour le 28 mars 2022

Les enfants de la capitale du Vietnam trépignent d’impatience et finissent par se demander – leurs parents avec eux – si cette année scolaire 2021-2022 en est vraiment une. Tuong Huu Khanh demande à Hanoï de rouvrir ses écoles maternelles et primaires, comme l’a fait la mégalopole du Sud.

Certains conseils ressemblent étrangement à des admonestations. Celui que vient de donner Truong Huu Khanh, le vice-président du conseil des maladies infectieuses de Ho Chi Minh-ville, à Hanoï a le mérite d’être clair et sans équivoque: la capitale doit rouvrir ses écoles maternelles et primaires, comme l’a fait la mégalopole du Sud.

 

« Les bonnes raisons de le faire maintenant ne manquent pas », a-t-il déclaré.

Écoles maternelles et primaires d'Hanoï toujours fermées

  • Premier constat : de nombreux enfants de Hanoï ont déjà contracté le virus, tout simplement parce qu’ils vivent au quotidien avec leurs familles, lesquelles comptent presque toutes des cas confirmés. Aller à l’école ne changerait donc pas beaucoup la donne.
  • Deuxième constat : les enfants infectés par le variant Omicron présentent dans la quasi-totalité des cas des symptômes extrêmement légers. Or, le variant Omicron est archi-dominant dans la capitale.
  • Troisième constat : la gestion des cas covid est finalement assez simple au sein des établissements scolaires.

Fort de tous ces constats, Truong Huu Khanh estime que les enfants ne seraient pas plus « en danger » à l’école qu’à la maison.

Pour les enfants en âge pré-scolaire (en dessous de 6 ans), le plus important n’est pas d’acquérir des connaissances mais bien d’avoir l’occasion d’apprendre à vivre et à interagir avec leurs semblables, a-t-il ajouté.

 

elève vietnamien a l'école primaire de hanoi

 

Pour le professeur Dinh Duy Khang, de l’académie des sciences et des technologies, laisser les enfants plus longtemps à la maison reviendrait à échanger un problème contre un autre.

A force d’être privés d’école, les enfants risquent en effet de développer des troubles psychologiques et des problèmes de développement, aussi bien sur le plan intellectuel que sur le plan physique, a-t-il fait remarquer.

Réouverture des classes de la capitale du Vietnam très attendues

Du côté des parents d’élèves, la lassitude est palpable.

Pham Thu Nga, 35 ans, habite dans l’arrondissement de Tay Ho. Elle a deux enfants : une fille, qui est en 2e (l’équivalent vietnamien du CE1) et un garçon, qui a deux ans. Depuis maintenant près d’un an, elle doit occuper d’eux tous les jours, tout en essayant de maintenir un semblant d’activité professionnelle, ce qui lui est de plus en plus difficile. A cela s’ajoute le fait que ses enfants ont bien évidemment tendance à passer trop de temps sur les écrans, et qu’ils sont privés d’une interaction sociale digne de ce nom…

« Le fait de ne pas être aller à l’école ne les a pas empêchés d’attraper la covid », nous a-t-elle finalement avoué.

Tran Ngoc Lan, elle, habite l’arrondissement de Ha Dong. Contrairement à Pham Thu Nga, elle est inquiète à l’idée que son enfant puisse être infecté à l’école.

Si l’on s’en réfère aux propos de Truong Huu Khanh, qui, rappelons-le, est expert en maladies infectieuses, ses inquiétudes sont infondées.

« Seuls les enfants souffrant d’obésité, présentant des pathologies particulières du type insuffisance rénale ou encore des retards de croissance peuvent susciter des inquiétudes légitimes », a-t-il rappelé, avant de plaider pour une prise en considération du facteur épanouissement social, émotif et intellectuel qu’apporte l’école.