Malgré des séjours inoubliables au Vietnam, certains points ont déjà noirci le tableau de beaucoup de voyageurs, à en croire de nombreux témoignages sur Internet. Les arnaques sont chose courante dans ce pays mais ne sont pas une fatalité !
Les températures y sont plus que clémentes tout au long de l’année et ses paysages grandioses. Sa devise au taux de change faible donne même le sentiment de pouvoir y vivre comme un roi… et fait de vous la cible potentielle de personnes mal-intentionnées. Comme partout dans le monde, il n’y a pas que des Vietnamiens bienveillants. Certains derrière leur large sourire n’hésiteront pas à s’engouffrer dans la faille lorsqu’ils en verront une. La vigilance est donc de mise pour votre prochain séjour au Vietnam, sans pour autant tomber dans la paranoïa bien sûr !
Choisissez bien votre taxi
Après 12h de vol (sans escale si l’on est chanceux), on ne pense plus qu’à une chose : sauter dans un taxi climatisé et rejoindre un hôtel fissa pour y déposer ses valises. Et ça tombe bien, un homme surgi de nulle part propose de vous emmener ! Souriant, l’air bonhomme, il vous conduit sur le parking en face de l’aéroport, vers un van blanc. Il prétend que son compteur ne marche pas, et demande à être payé sur-le-champ.
MORALITÉ : Beaucoup de conducteurs vietnamiens lambda se font passer pour des taxi-drivers. Ceux-là sont susceptibles de vous arnaquer. Ils sont reconnaissables car ils n'ont pas l’uniforme réglementaire aux couleurs de leur compagnie. Enfin, leurs compteurs ne marchent pas, ou sont souvent trafiqués.
À la sortie de l’aéroport de Saïgon, ne suivez pas quelqu’un qui vous interpelle. Dirigez-vous plutôt à gauche, où certains voyageurs font la queue derrière une barrière : là sont les vrais taxis, qui vous factureront la course avec un compteur !
Et pour les motos taxi, négociez bien le prix de la course avant de monter pour éviter les mauvaises surprises.
Les compagnies de taxi fiables : Mai Linh, VinaSun, TaxiGroup, ABC, Service Grab etc.
Dans la rue, soyez sur vos gardes
Vous vous baladez tranquillement sur le trottoir, profitant avec délices de vos vacances. Et tout à coup, vous vous sentez happé par une force inconnue. Quelqu’un tente de s’emparer de la banane que vous arborez à la taille. Un bref coup d’oeil suffit : il y a réellement un type à l’arrière d’un scooter en train de vous arracher votre bien, tandis que son acolyte conducteur accélère au maximum ! Ca tire, ça tire, et peu importe si vous faites un tour sur vous-même et que tous les boutons de votre chemise sautent dans le feu de l’action offrant votre intimité aux yeux de tous, peu importe que vous ayez eu peur et peu importe votre colère… Le voleur est déjà loin ! Vos papiers importants aussi. Il ne vous reste plus qu’à faire une déclaration de vol auprès d’un commissariat et espérer vous faire comprendre par la police locale.
MORALITÉ : Le vol à l’arraché est un phénomène récurrent, surtout dans les grandes villes comme Ho Chi Minh Ville - même le consulat français met les touristes en garde sur cette pratique. Pour ne pas être l’objet de convoitises, il est donc conseillé de ne pas afficher de bijoux, d’appareils photos ou objets de valeur, et même de sacs en bandoulière ! Les techniques de voyou bien rodées sont supérieures à votre ingéniosité : sans vergogne, ils couperont tout simplement la sangle avec des outils tranchants.
Prendre le bon bus
Vous voilà parti pour un voyage d’au moins 16h, direction le Nord du Vietnam, dans la capitale, Ha Noi… en bus de nuit ! Recroquevillé dans ces couchettes de taille vietnamienne (décidément pas conçues pour de grands européens), néons criards et wifi vous enchantent à première vue. Tout est dans le kitsch, le folklore, et en plus, c’est le moyen de transport le plus économique ! Le chauffeur y va même à coups de klaxon sonores, à l’image de votre humeur enthousiaste. Tranquillement, vous vous assoupissez en voyant défiler le décor dans la lumière du soir...
Des heures plus tard, le dos cassé, les oreilles bourdonnantes à cause des coups de klaxon qui ne se sont jamais arrêtés, le bus s’arrête. Valises et sac à dos sont déchargés pêle-mêle, on vous laisse sur le bas côté comme une vulgaire chaussette. Un peu dans le thé, il vous faut du temps pour réaliser que vous êtes arrivé à destination… Enfin dans ce qui semble être un endroit désert, à priori en périphérie de la ville, en plein milieu de la nuit. Après vous avoir baragouiné qu’il faut payer un supplément pour atteindre le centre-ville, le chauffeur met les gaz sans aucun scrupule et vous laisse à la merci d’une flopée de (faux) taximen qui vous exhortent à les suivre de façon assez agressive. On est loin de la bonne humeur conquérante qui vous animait, 16 heures plus tôt !
MORALITÉ : De nombreuses compagnies de bus peu onéreuses existent pour de longs circuits à travers le Vietnam… Mais mieux vaut payer un poil plus cher et privilégier celles qui sont reconnues, plutôt que de regretter votre choix pendant 16h dans un bus conduit par des personnes désagréables. Fiez-vous aux commentaires sur Internet et n’oubliez pas que voyager en bus reste l’alternative la plus économique, comparée aux taxis ou aux trains.
Payez le juste prix
Sachez qu’en voyant votre tête et apparence de touriste, les Vietnamiens tenteront toujours de vous vendre quelque chose un peu plus cher que son prix normal (voire beaucoup plus cher s’ils sont vraiment malhonnêtes). Partez dans l’optique que, dans tous les cas, vous y « perdrez », si l’on peut vraiment considérer cela comme une perte, vu le coût très bas de la vie. Néanmoins, vous pouvez amortir les chocs de différentes façons.
Si les marchés textiles et alimentaires sont quand même incontournables (comme le Ben Thanh Market), c’est principalement dans ces endroits que les commerçants vous alpagueront et vous vendront des babioles, pas toujours - pour ainsi dire jamais - au juste prix. N’achetez pas les bracelets en jade scintillants sur les étalages : à 25€, quand on sait que le jade vaut des centaines, voire des milliers d’euros ce n’est assurément pas du vrai. Pareil pour les produits de contrefaçon : un sac valant 5€ vous sera vendu trois à quatre fois plus cher ! Et là, inutile de négocier. D’autres touristes plus ingénus que vous l’achèteront au prix demandé.
Dans de petites épiceries, le prix pourra être « à la tête du client », même si cela concerne un paquet de cigarettes ou une bouteille d’eau par exemple.
Dans les stations essence, il arrive aussi que le compteur ne soit pas remis à zéro lorsqu’arrive votre tour. Par conséquent vous payez pour la personne qui est passée avant vous.
MORALITÉ : Renseignez-vous bien sur le coût réel des produits et marchandises, observez ce que paient les locaux, et parlez toujours du prix avant de sortir votre monnaie. De manière générale, si vous voulez être sûr de ne pas vous faire avoir, préférez aux petites échoppes les supermarchés ou grandes surfaces, où les prix sont fixes et non négociables.
Quant aux stations essence, demandez directement à la personne qui vous sert ce que vous comptez mettre en dongs.
Toutes ces entourloupes relatées ci-dessus sont réelles et on aurait pu en raconter bien d’autres. Cependant elles ne sont pas propres au Vietnam comme on peut le lire parfois sur Internet, mais bien propres à chaque pays du monde entier. Il n’y a donc pas de raison d’en être dégoûté… tant qu’on n’a pas vu par soi-même !