51 chiens ont été saisis par la police locale dans la province de Thanh Hoa, après l’arrestation d’une bande de 16 personnes soupçonnées d’avoir volé des chiens à plusieurs reprises dans la rue.
Plus d'une cinquantaine de chiens a été récupérée par la police et plus de 30 d’entre eux ont été remis à leurs propriétaires, lundi, dans la province de Thanh Hoa. Les animaux restants attendent encore que leurs maîtres viennent les chercher, et seront acheminés vers un centre de sauvetage pour adoption si tel n’est pas le cas.
Dimanche, 16 personnes avaient été interpellées et placées en garde à vue par les forces de l’ordre : les suspects sont accusés d’avoir participé à des vols de chiens récurrents depuis plusieurs mois, afin de les vendre sur le marché cynophage. Au total, des milliers de chiens, soit 100 tonnes auraient été volés depuis le début de l’année, selon leurs propres aveux.
D’après les autorités locales, les trafiquants présumés procédaient à des rondes en scooter dans les rues et certains quartiers résidentiels, munis de pistolets électriques pour neutraliser les bêtes avant de les emmener.
Une tradition bien ancrée
Au Vietnam, un an après que le gouvernement vietnamien a demandé à la ville de Hanoi de réduire sa consommation de viande de chien et de chat pour ne pas donner une mauvaise image aux touristes occidentaux, cette habitude alimentaire traditionnelle subsiste encore, malgré une certaine réduction des consommateurs. De plus, le désir d’un Vietnam « civilisé » n’est également pas sans heurter la population locale, qui s’interroge sur qui doit énoncer ce qui est civilisé ou non.
Par ailleurs, certains organismes de santé ont également alerté sur les risques de consommer de la viande de chien, puisqu’elle ne bénéficie pas de réglementation alimentaire officielle, et plusieurs rapports ont montré que beaucoup de chiens consommés dans les restaurants avaient été volés et provenaient d'abattoirs frauduleux.
Pour cette raison principale, à Ho Chi Minh Ville, le Conseil de gestion de la sécurité des aliments a également appelé ses habitants à arrêter de manger du chien, le 15 septembre dernier.