À la Maison de la francophonie d’Ottawa, la soirée porte ouverte sur la littérature et le drapeau franco-ontarien s’annonce comme l’un des rendez-vous marquants de la rentrée culturelle. Trois heures pour conjuguer mémoire, création et rencontres citoyennes, dans une ambiance conviviale.


Appel aux auteurs franco-ontariens
Le programme fera la part belle aux écrivains. Plusieurs auteurs sont attendus pour lire des extraits de leurs œuvres et dialoguer avec le public. « Ce sont des voix qui racontent notre Ontario francophone, dans toute sa diversité », confie Claude, organisateur de la soirée.
Chacun recevra un cachet symbolique, signe d’un respect accru pour le travail littéraire souvent bénévole dans la communauté. Cette reconnaissance vise à valoriser le rôle essentiel des écrivains dans la transmission d’une mémoire collective et d’une culture vivante.
L’appel reste ouvert à d’autres plumes franco-ontariennes désireuses de participer. Les organisateurs invitent ainsi les auteurs à se manifester : « C’est une occasion unique de rencontrer le public, de partager son univers et de contribuer à faire rayonner la littérature franco-ontarienne. »
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Le drapeau, 50 ans de fierté
Au cœur de la soirée, une présentation reviendra sur l’histoire du drapeau franco-ontarien, qui célèbrera en 2025 son cinquantième anniversaire. Né en 1975 à l’Université de Sudbury, ce drapeau vert et blanc est rapidement devenu le symbole de la lutte et de la fierté des communautés francophones de l’Ontario. Arborant le lys et le trille, il incarne à la fois l’héritage francophone et l’enracinement ontarien.
Symbole identitaire, il flotte désormais devant les institutions, les écoles et lors de grands rassemblements. Il est aussi le témoin des batailles menées pour la reconnaissance des droits linguistiques. « Raconter le drapeau, c’est rappeler d’où nous venons, mais aussi dire où nous allons », souligne Marcel Morin, directeur de la Maison de la francophonie d’Ottawa.
Une ouverture aux nouveaux arrivants
L’événement veut aussi s’adresser aux nouveaux arrivants francophones de la région. Une séquence spéciale leur sera dédiée pour découvrir l’histoire, les combats et la vitalité de la communauté franco-ontarienne. Cette présentation sera l’occasion de mieux comprendre les racines francophones de l’Ontario et la richesse des initiatives qui animent aujourd’hui ses quartiers, ses écoles et ses institutions.
Mais au-delà du savoir, c’est aussi une invitation à tisser des liens. La soirée offrira un espace privilégié pour rencontrer des auteurs, des bénévoles et des membres actifs de la communauté, dans une atmosphère conviviale. « Il est essentiel que ceux qui nous rejoignent se sentent partie prenante de ce récit collectif », insiste Claude Junior Émile, l’un des responsables de l’initiative. « Chacun peut y trouver sa place, échanger son expérience et contribuer à l’avenir de la francophonie ontarienne. »
Qu’est-ce que « La parole aux livres » ?
« La parole aux livres » est un organisme à but non lucratif (OBNL) né à Ottawa avec une mission simple : rapprocher les auteurs francophones de leur public. Son principe fondateur est de créer des rencontres directes et chaleureuses entre écrivains et lecteurs, à travers des salons du livre de petite taille, organisés dans des lieux accessibles et conviviaux.
Avec chaque édition, « La parole aux livres » poursuit le même objectif : mettre en lumière la richesse de la littérature francophone d’ici, tout en favorisant le dialogue et l’inclusion des nouveaux arrivants dans la grande famille francophone.
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Des partenaires mobilisés
L’événement bénéficie d’appuis déterminants, au premier rang desquels l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario et le gouvernement de l’Ontario, principaux bailleurs de fonds de cette initiative. Leur soutien financier permet de couvrir une partie essentielle du budget, garantissant ainsi la tenue de la soirée dans de bonnes conditions.
« À travers les voix d’auteurs, l’accueil des nouveaux arrivants et la célébration du drapeau, cette soirée illustre une francophonie vivante, fière et rassemblée.», rappellent les organisateurs, soulignant que ces appuis témoignent d’une confiance qui sera déterminante pour l’avenir.
Et après ?
Au-delà de la soirée du 30 septembre, c’est toute une dynamique qui se construit : donner aux auteurs franco-ontariens une scène plus visible, transmettre la mémoire du drapeau et créer des passerelles avec les générations et les cultures nouvelles. Reste une question : saura-t-on transformer cet élan ponctuel en rendez-vous durable ?
Cet article a été rendu possible grâce à l'aide de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario et du gouvernement de l’Ontario
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