Organisée par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et le Gouvernement du Bénin, la 6e mission économique de la Francophonie a réuni 123 entreprises issues de 28 États et gouvernements membres, avec un équilibre remarquable entre les secteurs clés et une représentation féminine majoritaire. Au cœur de cette édition : l’agro-industrie, le numérique, les industries culturelles et la volonté commune de construire des partenariats concrets et durables en Afrique de l’Ouest.


Une vitrine pour l’Afrique entrepreneuriale
Durant trois jours, la ville de Cotonou a vibré au rythme des interventions, panels, ateliers thématiques et rendez-vous B2B. Dès la cérémonie d’ouverture, Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de la Francophonie, a affirmé que ces missions sont « un accélérateur d’opportunités pour les petites et moyennes entreprises déjà présentes à l’international et un levier pour celles qui souhaitent se lancer ». Face à un parterre de dirigeants, de ministres et de chefs d’entreprise, elle a souligné le rôle central de l’OIF dans la création de ponts économiques durables entre pays francophones.

Des échanges fructueux et des accords signés
L’événement a permis 1000 rencontres d’affaires entre 92 entreprises internationales et 194 entreprises béninoises, soit une moyenne de 11 rendez-vous par participant. Point d’orgue de cette dynamique : la signature de quatre accords commerciaux, dont un contrat de 30 millions d’euros entre la société belge BEBJ et l’entreprise béninoise Les Fruits Tillou. Objectif : créer une unité de transformation de biomasse végétale en biocharbon dans la région d’Allada. « Cet accord incarne parfaitement notre stratégie de transformation locale et de valorisation de nos ressources », s’est réjouie Bertille Guèdègbé Marcos, PDG de l'entrerise Les Fruits Tillou.

Une jeunesse francophone en mouvement
Cette édition a aussi donné une visibilité inédite aux jeunes pousses francophones. Une vingtaine de lauréats du concours « Innovons aujourd’hui et créons l’avenir » ainsi que des femmes bénéficiaires du fonds « La Francophonie avec Elles » ont bénéficié de deux masterclass, animées par la Société d’incubation numérique du Gabon (SING SA) et AgroFinance Africa. Une manière de connecter innovation, entrepreneuriat et autonomisation économique dans une logique de long terme. « La Francophonie a besoin de ses jeunes talents pour exister autrement que par la langue : par les actes », a résumé un participant.
Et après Cotonou ?
Avec cette édition béninoise, les missions économiques de la Francophonie confirment leur rôle de catalyseur d’affaires et d’intégration régionale. Après l’Asie, l’Europe centrale, l’Amérique du Nord et l’Afrique centrale, c’est au tour de l’Afrique de l’Ouest de démontrer sa capacité à mobiliser et à innover. La Francophonie économique serait-elle en passe de devenir une alternative crédible aux grandes foires commerciales globales ?
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