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Leïla Slimani : après le Goncourt, la francophonie

Leila Slimani représentante de la francophonieLeila Slimani représentante de la francophonie
Écrit par Justine Hugues
Publié le 7 novembre 2017, mis à jour le 8 novembre 2017

A peine a-t-elle passé le flambeau du prix Goncourt à Eric Vuillard que la romancière franco-marocaine vient d’être nommée, ce lundi 6 novembre, au poste de représentante personnelle d’Emmanuel Macron pour la francophonie. Selon un communiqué de l’Elysée, ce poste consistera à porter « au plus haut le rayonnement et la promotion de la langue française et du plurilinguisme, ainsi que des valeurs que les membres de la francophonie ont en partage ». Concrètement, c’est un très vaste portefeuille de missions qui attend la nouvelle représentante : "l’éducation, la culture, l’égalité femmes-hommes, l’insertion professionnelle et la mobilité des jeunes, la lutte contre le dérèglement climatique et le développement du numérique ». Leïla Slimani sera appelée à représenter la France au conseil permanent de la francophonie ; poste resté vaquant depuis le début du quinquennat.

 

Par cette nomination, Emmanuel Macron confirme sa propension à préférer les personnalités dont l'expertise est reconnue dans un domaine à la légitimité politique plus traditionnelle, acquise sur les bancs de l’ENA ou des partis politiques. Leila Slimani, née d’une mère mi- alsacienne mi- algérienne et d’un père marocain, est tombée très tôt dans la marmite de la francophonie, en fréquentant le lycée français de Rabat, avant de poursuivre ses études en France et de travailler quelques années pour l'hebdomadaire Jeune Afrique. Invitée à l’antenne de RTL, elle expose ses ambitions pour redynamiser une francophonie « incomprise », voire jugée « ringarde ». « J'ai le sentiment que le concept de francophonie peut être considéré pour beaucoup comme poussiéreux et vieillot. Alors que c'est une réalité très vivace, vivante! Il suffit de se promener dans le monde, notamment en Afrique par exemple ou dans le Maghreb, pour voir à quel point il y a un appétit très grand pour le français ».

 

A l’Organisation Internationale de la Francophonie, cette nomination a été accueillie très favorablement. "Elle n’est pas seulement une auteure, c’est une femme engagée dont la popularité ne peut que jeter une lumière positive sur la francophonie", réagit un porte-parole de la Secrétaire générale de la Francophonie, interrogé par France 24.  De quoi rallumer, peut être, les ambitions de feu le ministère de la francophonie...

Justine Hugues
Publié le 7 novembre 2017, mis à jour le 8 novembre 2017