Suivre son conjoint en expatriation est une occasion qui permet de prendre du recul sur sa vie et sa carrière. C'est à ce moment-là que nous nous apercevons de tous les besoins que nous avons et nous souhaitons les rééquilibrer. Il est extrêmement fréquent de vouloir trouver sa voie professionnelle pour retrouver du sens dans ce qu'on fait au quotidien et l'équilibrer avec sa vie de famille. Accompagnant des femmes en transition de carrière depuis plus de 3 ans maintenant, voici les 3 principaux freins au passage à l'action (dans lesquels, je vous souhaite de ne pas tomber) que j'ai identifiés.
Prendre un travail avec un petit salaire
Les femmes qui veulent travailler en expatriation ont un besoin important de réalisation par le travail. C'est la raison pour laquelle, la plupart du temps, elles cherchent à travailler "à tout prix". Elles sont donc capables de faire d'énormes concessions (horaires de travail chargés, salaire minimum, poste sous qualifié?) pour décrocher un poste.
Très fréquemment, ce sera un travail avec un salaire vraiment bas. Pourquoi ceci est un frein à la transition de carrière ? En se focalisant sur le fait d'obtenir un job à tout prix et de l'obtenir, il n'y a pas de prise de recul par rapport à sa carrière d'avant et aux nouveaux besoins qui peuvent être présents. De même en prenant un travail avec un petit salaire, on perd aussi son estime personnelle. Sa valeur personnelle est sous-évaluée, on se dévalorise et on se remet en question. La question de réfléchir sur une transition de carrière n'est même pas envisagée.
Photo Jacques Demarthon-AFP
Penser trouver sa voie professionnelle seule
Utiliser un mind mapping, des livres qui aident à trouver sa voie professionnelle ou encore demander à son mari et ses amies sont effectivement de bonnes idées. Elles vont sans aucun doute permettre de vous faire avancer dans votre réflexion. Seulement...trouver SA voie veut aussi dire aller chercher au-delà des croyances que vous pouvez avoir et qui vous retiennent à dire haut et fort ce que vous voulez vraiment faire (et dont vous n'avez peut-être pas complètement conscience).
Remettre à plus tard le temps de penser à SOI
Aménager la maison, s'occuper des enfants, des tâches administratives et tout ce que nous pensons devoir faire "parce que finalement, on ne travaille pas vraiment "?et puis, le temps file, une autre expatriation arrive? et vous et vos besoins de réalisation professionnelle ne sont pas la priorité.
Voilà, un portrait de 3 types de freins possibles, que je vous souhaite d'éviter parce que, j'en ai la conviction, l'expatriation est une occasion extraordinaire pour oser trouver ET vivre de ce qui fait du sens pour vous. C'est tout ce que je vous souhaite !
Delphine Boileau (www.lepetitjournal.com) mardi 15 avril 2014