« Ah, vous rentrez? Alors, tu as trouvé une école ? », sans doute une des questions les plus fréquentes du mois de Mai. Le mois des farewell et soirées d’adieu aux familles qui quittent Dubaï, des garage sales pour alléger un peu le container du retour, mais surtout de la quête du Graal des expats : dans quelle école inscrire les enfants (en particulier en France) ? Ce n’est pas simple d’ajouter aux sentiments ambigüs des plus jeunes qui vont quitter leurs amis, leur routine, et le soleil toute l’année, l’arrivée dans un système scolaire très différent de ce qu’ils auront connu ici, et ce, quel que soit le curriculum qu’ils y auront suivi. L’école à Dubaï, que l’on soit en système British ou IB, et même Français, est généralement sous le signe de la tolérance, de l’ouverture et de l’épanouissement de l’enfant…Trouver l’équivalent à son retour n’est pas simple, en particulier en région Parisienne.
Barbara de Baudry d'Asson, la fondatrice d’Union School Paris, a une nouvelle proposition : elle nous raconte avec un enthousiasme sincère et contagieux son école qui veut allier bien-être scolaire, excellence éducative, bilinguisme et développement holistique. Résultat : des enfants heureux d’apprendre, et de venir en classe… Et si c’était ça le vrai Graal ?
Une véritable école bilingue ? C’est très recherché au retour d’une expatriation anglophone, dites-nous en plus : comment le bilinguisme anglais-français fonctionne-t-il au sein d’Union School ?
C’est la colonne vertébrale de notre école : nos élèves pratiquent l’anglais 17h30 par semaine, en immersion totale avec des enseignants de langue native anglaise, ils alternent les cours d’une langue à l’autre tout au long de la journée, en cultivant une agilité linguistique permanente, avec toujours autour d’eux quelles que soient leurs activités, des interlocuteurs anglophones. Nous suivons le programme de l’Éducation Nationale en allant bien au-delà de ses attentes, ainsi que le British Curriculum en parallèle. Au cursus strictement académique s’ajoute tout un panel d’activités qui ne sont pas optionnelles ou simplement récréatives, mais qui composent un vrai programme d’enrichissement éducatif à 360 degrés, intégré à la journée scolaire : codage (avec ou sans écran selon l’âge) théâtre, philosophie, musique, éducation au développement durable, jardinage, bénévolat, échecs, etc.
Pour ce faire, vous avez construit des partenariats assez extraordinaires ?
Oui j’en suis très fière et surtout tellement enthousiaste – et comment ne pas l’être ! Nous travaillons donc en étroit partenariat avec par exemple la Fondation Good Planet pour l’éducation au développement durable, avec l’association Mon’A pour toutes les activités de bénévolat et surtout nous intégrons vraiment tout le meilleur des sciences cognitives de l’éducation avec le CNRS, plus précisément avec le Laboratoire de Psychologie du Développement et de l’Education de l’enfant (LaPsyDE CNRS la Sorbonne). Nos enseignants ont été formés et intègrent quotidiennement un temps de jeux d’ingéniosité (brain games) dans leur programme.
Comment se passe la vie scolaire hors curriculum ?
Dans la joie (rire) ! Nous avons vraiment essayé de construire un endroit lumineux, confortable, joli – avec un potager ! En plein Paris ! - où les enfants passent d’une activité à l’autre en étant toujours dans une ambiance la plus agréable possible. Regardez notre cantine : on est loin du réfectoire à l’ancienne : on y entre sans chaussures, les mains propres, on peut s’installer dans une alcôve, lire, se reposer et y profiter dans le calme de repas délicieux ! Nous servons les menus tout bio d’Emmanuelle Riboux, livrés frais et ajustés en fonction des retours et commentaires… mais franchement c’est si bon qu’on se dispute les restes !
Comment gérez-vous la disparité des niveaux linguistiques ? Certains enfants seront forcément plus anglophones que francophones ou vice-versa ?
Dans les petites classes cela nous arrive d’avoir des enfants qui ne parlent que très peu une des deux langues, mais ils bénéficient d’un soutien particulier, avec des assistantes éducatives spécialisées qui les suivent le temps nécessaire pour qu’ils soient à niveau. L’immersion totale et l’excellence de nos enseignants fait le reste : le bilinguisme s’installe vraiment très rapidement.
Vous avez un projet éducatif qui n’est pas très éloigné des principes de l’IB dans son approche holistique : quid des devoirs, j’imagine qu’ils se font en classe ?
Oui nous avons opté pour ce système, les devoirs se font dans le cadre de l’école, les enfants n’ont que de la lecture à pratiquer la maison : on estime qu’ils ont suffisamment étudié et travaillé en classe, et cela permet de soulager les parents tout en favorisant ce qu’on sait bien être le pilier fondateur d’un académisme solide : la lecture. Nos journées sont donc un peu plus longues, mais nous ne gardons pas les enfants assis sur une chaise 8 heures d’affilée, loin de là !
Comment s’inscrire ?
Il y a un dossier d’inscription à remplir en ligne, et puis bien sûr une rencontre qui est très importante, le sentiment d’adéquation doit être mutuel pour que cela fonctionne, se sentir sur la même longueur d’onde en somme ! Notre communauté est très multiculturelle, mais nous partageons définitivement les mêmes valeurs.
Qui sont vos premières familles ?
Beaucoup de familles multi ou bi-culturelles, en grande majorité des expats francophones qui reviennent en France, mais aussi des expats anglophones qui y arrivent. Notre relation avec nos familles est fondamentale : nous tenons beaucoup à construire une vraie communauté, et à cultiver le lien avec eux, et entre eux. Nous connaissons le prénom de tous nos enfants, et les enseignants comme le corps managérial est toujours présent et accessible. La bienveillance est vraiment au cœur de notre projet, au même titre que l’excellence : notre souhait est d’avoir des enfants heureux, impliqués et en confiance… et des parents qui le sont aussi !
Quels sont vos projets pour Union School ?
Faire grandir et rayonner l’école, développer encore ce mantra qui est le nôtre de « faire venir l’excellence de l’extérieur à l’intérieur de l’école », et développer la myriade de projets que j’ai en tête : former les parents aux choix éducatifs futurs par exemple. Même si j’ai déjà une assiette bien pleine avec l’association « Union School Together » un projet immense qui me tient énormément à cœur, et que j’espère très impactant, où nous allons accueillir gratuitement durant les mois d’été 150 élèves en grande difficulté d’apprentissage.