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MÉLANIE MARTINI MAREEL, la nouvelle directrice de l’Alliance Française

Mélanie martini mareel Mélanie martini mareel
Écrit par Marie-Jeanne Acquaviva
Publié le 3 août 2020, mis à jour le 4 août 2020

Qui dit septembre et rentrée dit aussi nouveaux visages, nouveaux arrivants, et l’Alliance Française ne fait pas exception à la règle avec l’installation toute récente (datant de quelques jours à peine au moment où nous la rencontrons) de la nouvelle directrice, Mélanie Martini-Mareel, qui partage avec nous ses premières impressions et ses envies pour l’année à venir.

 

Lepetitjournal.com/dubaï : Vous venez littéralement de poser vos valises il y a quelques jours, quelles sont vos premières impressions de la ville ?

 

Mélanie Martini-Mareel : Je vais vraiment être dans le cliché, la ville n’a pas encore pris l’épaisseur, l’humanité, la « chair » qui la constitue, j’ai encore l’impression de circuler dans un décor de théâtre futuriste… parce-que justement je viens à peine d’arriver, je n’ai encore rien vu vraiment et me déplace encore en pointant du doigt sur une carte (rire) pour essayer de me repérer, je n’ai pas encore le sens des distances, des proportions, le sens de la ville… il me reste tout à découvrir, et tant de gens à rencontrer, c’est un moment magique, les débuts!

 

D’où arrivez-vous, quel est votre parcours ?

 

J’ai eu une longue histoire d’amour avec l’Indonésie, qui date de mon tout premier voyage d’étudiante, partie sac à dos y faire des recherches pour un mémoire de sociologie du tourisme. L’arrivée à Bali, ses parfums… mon cœur y a pris racine pour plusieurs années. J’ai appris l’indonésien et j’y ai travaillé avec beaucoup de bonheur, d’abord dans un poste de volontariat international, puis auprès de l’Institut Français. Une longue histoire d’amour donc avec ce pays fascinant, aux problématiques dures s’il en est, et qui s’est clôturée avec beaucoup d’émotion mais aussi au bon moment : à la fin d’un cycle et dans la fierté du travail accompli. J’étais prête pour de nouvelles aventures.

 

Vous avez donc travaillé auprès de l’Institut Français, qu’est-ce qui le différencie d’une Alliance ?

 

Beaucoup de similitudes plus que des différences je dirais, mais avant tout une différence tout simplement de statut : les Instituts sont des services des ambassades, donc dans les faits les outils de la politique de l’ambassadeur dans le pays. Mais par exemple à Bandung où il n’y avait pas d’Alliance, l’Institut avait physiquement toutes les apparences et les attributs d’une Alliance : un café, des cours de langue etc. Ce que je trouve passionnant avec les Alliances c’est d’une part le fait que ce soit le plus ancien réseau de coopération culturelle et linguistique existant (il date de 1883) et le plus étendu, tout en étant d’autre part l’initiative de la société civile. L’âme des Alliances ce sont des francophiles passionnés, des bénévoles qui vont se dédier à la promotion du français et de la francophonie, ils ont souvent un lien affectif intime et fort avec la France, et cela se ressent.

 

Qu’imaginiez-vous de Dubaï avant votre arrivée ?

 

Dubaï sera mon premier poste en dehors de l’Asie, et je garde en mémoire le mot de la Consule qui m’en a parlé lors de notre rencontre comme étant - du fait de son melting pot intense et de la forte présence de la communauté asiatique - la métropole sans doute “la plus asiatique du Moyen Orient”, ce qui m’a donné très envie de l’explorer ! Cette cohérence entre mon parcours et ce nouveau poste je la retrouve aussi dans le dynamisme de Dubaï, une ville de tous les possibles, de l’innovation à tout crins, à la croisée de l’économie et de la culture. Cette identité de pôle économique majeur, avec un tissu économique d’entreprises françaises très fort, c’est en revanche définitivement une nouveauté pour moi qui vient d’expériences dans des pays en développement, et c’est aussi la promesse d’un éventail de possibilités riches et excitantes. La présence française aussi, extrêmement diffuse : je parle français toute la journée, c’est une vraie surprise, cette espèce de “ville France” au cœur de Dubaï, intégrée et très active.

 

Quels sont vos souhaits pour cette année qui démarre ?

 

Qu’elle soit riche et dense de rencontres, que je puisse avoir la chance de rencontrer le maximum de personnes parmi les partenaires, les clients, les utilisateurs, les acteurs et les publics de l’Alliance, mais aussi tout ceux qui font la ville ! J’ai hâte de pouvoir circuler un peu à pied, de prendre le pas, le pouls de cette ville, de sa beauté post-moderne, mais aussi de comprendre son histoire, les strates qui la constituent, parfois invisibles à l’œil nu mais qui à mes yeux justement sont des informations capitales pour appréhender ce qui constitue une ville et ses habitants.

 

Et pour l’Alliance ?

 

J’ai beaucoup de chance, l’Alliance de Dubaï est très belle, souvent citée en exemple, notamment en ce qui concerne l’innovation pédagogique et la qualité de ce qui est transmis aux apprenants, et c’est vraiment quelque chose qui me tient à cœur, cette qualité humaine et de transmission. Et puis bien entendu je m’inscris très clairement dans la continuité des projets portés par Bernard Frontero mon prédécesseur, en particulier celui de “l’Alliance verte”, une priorité pour moi.

 

Notre rituelle question sur ce qui constitue “votre Dubaï” est certainement prématurée !

 

Disons que pour l’instant je n’ai même pas encore vu la mer (rires) si ce n’est au Louvre - première et indispensable visite- nous pourrons en reparler lorsque j’aurai ma trottinette électrique et que j’aurais pu sillonner la ville (rires) !

 

Article publié le 14 septembre 2019

 

 

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Publié le 3 août 2020, mis à jour le 4 août 2020

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