Portée disparue depuis le 11 août dernier, la journaliste suédoise Kim Wall effectuait un reportage à bord du sous-marin de Peter Madsen, inventeur danois connu pour ses engins submersibles. Après avoir affirmé avoir ramené la reporter à bon port, Madsen revient sur ses déclarations et reconnait avoir jeté le corps à la mer suite à un accident technique.
Envoyée par le magazine américain Wired à Copenhague pour un portrait de l'inventeur Peter Madsen, la journaliste freelance Kim Wall, basée entre Pékin et New York, était montée à bord du plus grand sous-marin artisanal au monde, le « Nautilus », le 10 août dans la soirée. Ne voyant pas revenir sa petite amie, Bo Peterson avait contacté les autorités dans la nuit. Le sous-marin a été localisé le lendemain, vendredi 11 août, avec Peter Madsen à son bord. Il en est sorti à la hâte tandis que le bâtiment coulait suite, selon ses dires, à un problème de ballast. Les experts n'ont retrouvé aucune trace de la journaliste à l'intérieur du sous-marin, repêché peu après son naufrage. Il semblerait toutefois que l'engin ait été coulé de façon délibérée.
Immédiatement interrogé par la police danoise, Madsen a déclaré avoir déposé Kim Wall sur l'île de Refshaleoen quelques heures après leur départ, propos contestés par le compagnon de la journaliste. En détention provisoire depuis les faits, le propriétaire du Nautilus est revenu sur ses déclarations ce jour en affirmant avoir jeté le corps de la jeune femme à l'eau après un accident technique survenu à bord du sous-marin. Il est désormais accusé d'homicide involontaire par négligence. Les recherches se poursuivent dans la baie de Køge au sud de Copenhague, zone où Madsen a commis les faits.
Kim Wall écrivait pour de nombreux journaux de renom comme le New York Times, The Guardian et TIME. Elle s'intéressait aux phénomènes de société, à la politique internationale, au genre et aux questions identitaires.
Photo : Tom Wall / AP
La rédaction (www.lepetitjournal.com/stockholm) Lundi 21 août 2017
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