Le bindi se trouve sur les fronts de toutes les femmes indiennes, ou presque. Son histoire est très ancienne. En effet, dans la tradition védique, l’importance accordée aux chakras est conséquente.
Nous possédons cent quatorze chakras. Certains disent que pour vivre en harmonie avec son corps il faut en tenir vingt-et-un actifs.
Ces derniers sont souvent regroupés autour des septs chakras que nous connaissons : le chakra Muladhara qui se situe au niveau du périnée, le chakra Swadhisthana au-dessus des organes génitaux, le Manipuraka en dessous du nombril, l’Anahata au point où les côtes se rejoignent, le Vishuddhi au niveau de la gorge, l'Ajna entre les sourcils et le Brahmarandra au sommet du crâne.
C’est donc dans un souci d’éveil du chakra Ajna que le bindi est placé entre les deux yeux. Il symbolise en ce sens le troisième œil.
Les femmes hindoues, pour bénéficier de protection et de clairvoyance, le portent sous la forme d’un petit point rouge. En ce sens, le bindi stimule l'énergie du corps. À l’origine dessiné avec une poudre rouge appelée sindoor, il prend de nos jours la forme d’un sticker. Ce dernier peut être en forme de goutte, de strass, ou de point plus ou moins gros, de différentes couleurs afin de l’assortir à sa tenue.
Si le bindi rouge a longtemps été associé à la femme mariée, dans le Tamil Nadu on le nomme pottu et ce dernier est porté par des femmes de tous âges, ou presque. Bien que ce symbole ne soit pas simplement réservé aux femmes mariées, la plupart des femmes veuves gardent leur front nu. Cela reste rare mais certaines habillent leur front d’un point noir.
Plus qu’un symbole védique, il est un accessoire de mode à part entière. À ce titre, certaines femmes musulmanes peuvent aussi en porter un lors de célébrations particulières. Signe de féminité et de beauté, si vous n’en portez pas lors de grandes occasions, les personnes présentes ne se garderont pas de vous le faire remarquer !
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