LEO : Energie Léo-hyène

Leo est l’adaptation d’une bande dessinée pour adulte que David Cronenberg avait déjà adaptée en 2005 sous le titre A history of violence avec Vitto Mortessen. Mais la comparaison s’arrête là, car là ou Cronenberg faisait cruellement résonner la construction d’une Amérique basée sur la violence, Lokesh s’attache surtout aux extrémités auxquelles un individu peut aller pour protéger sa famille.

Vijay y interprète un pacifique père de famille et propriétaire de café qui repousse une bande de voyous meurtriers et attire ainsi l'attention d'un cartel de drogue, persuadé qu'il était un des leurs auparavant.

Si vous êtes un fan inconditionnel de Vijay, vous avez certainement déjà vu et apprécié le film et toute critique négative vous semblera injustifiable. En revanche, si le nom de Vijay vous évoque peu ou prou, vous avez assurément besoin d’un décodeur avant de vous décider à aller voir le film.

Un film d'action assez linéaire

Les amateurs de cinéma d’action bourrin ultra-décomplexé ne seront pas déçus par les innombrables scènes de combats à la chorégraphie immersive et une scène de danse musclée particulièrement réussie.

En revanche le film pèche par sa linéarité et son manque d’enjeux émotionnels qui peuvent rapidement lasser le spectateur. En effet, si Vijay n’a plus rien à prouver du côté action, il reste peu crédible dans le rôle d’un personnage quasi-paranoïaque.

Enfin et surtout, la qualité des effets spéciaux frise le ridicule, particulièrement ceux de l’hyène numérique totalement désopilante si vous n’êtes pas un fan inconditionnel de Vijay.

Il faut tout même saluer la prise de risque de Vijay qui délaisse ici son traditionnel rôle de héros lisse au profit d’un anti-héros ambigu et schizophrène.

Mais somme toutes, Leo n’a pas l’ambition d’être crédible car c’est avant tout un "véhicule" ultra-violent et plutôt efficace pour la superstar Vijay "Thalapathy".

► Leo, sur les écran indiens depuis le 19 octobre 2023