Lepetitjournal donne la parole à Thibaut, grand passionné de treks partout dans le monde, réalisés avec ou sans sa famille. Il nous raconte aujourd’hui leur expérience en vallée de Tirthan, dans le Nord de l’Inde, avec sa femme, Romy et ses deux enfants. Rien de mieux pour profiter des forêts de pins et des torrents sans se lancer dans du trekking !
Sur la route d’un « joyau caché »
C'est seulement après Mandi, un peu avant Kullu, que nous quittons la route de Manali. Nous ne tardons pas à longer la rivière Tirthan vers l'amont. Elle prend sa source dans les glaciers du Great Himalayan National Park, un vaste massif dont les sommets dépassent 6000m. La vallée de Tirthan où nous allons passer quelques jours est la voie d'accès sud-ouest du Parc.
La vallée de Tirthan a la réputation d'être un petit "joyau caché" ("hidden gem") de l'Himachal Pradesh, une rivière restée pure à l'écart des circuits touristiques. C'était indiscutablement le cas il y a dix ans. C'est encore le cas dans le sens où la rivière et ses abords sont globalement préservés. Le développent touristique n'a pas atteint non plus les excès de Manali et Kullu. Mais des hôtels plus ou moins respectueux du paysage ont fleuri autour du village de Gushaini et il est à craindre que cela ne s'arrête pas là. Ce qui permet d'être plus optimiste, c'est que la pêche à la truite constitue l'attraction principale de la vallée. Il s'agit surtout de pêche à la mouche, soumise à un permis, où les truites sont en général relâchées. Les hôtels comme le notre font le bonheur des pêcheurs de Delhi. Leurs propriétaires ont bien compris l'intérêt de préserver l'équilibre fragile qui permet aux truites de prospérer ici, et de garder la rivière propre. Plus que la pression touristique, ils redoutent le déboisement et la pollution de la rivière par les villageois.
Au cours d'une marche en forêt dans les hauteurs, le sentier est jonché d'emballages alimentaires. Or c'est un sentier qui monte vers des habitations situées à deux heures de marche sur un sentier abrupt, un itinéraire qui a peu de chance de figurer parmi les attractions répertoriées. Il y a donc fort à parier que ces détritus proviennent des villageois eux-mêmes, par exemple des enfants revenant de l'école qui s'achètent un snack en passant. Heureusement, la propreté s'améliore passée une certaine altitude où les habitations se font moins fréquentes. Partis d'un point de la vallée situé à une altitude d'environ 1600m, nous avons dû monter jusqu'à un peu moins de 2000m.
Le lendemain, nous passons la journée au bord de la rivière dans un coin suffisamment difficile d'accès pour rester propre. C'est un vrai petit coin de nature idyllique, juste pour nous. J'ai loué une canne à pêche pour tenter ma chance. Un montage astucieux avec un bouchon de liège me permet de "lancer" une mouche dans le courant et de l'animer, sans avoir la moindre maîtrise de la pêche à la mouche proprement dite. Je prends ainsi cinq truites dans la journée, mais toutes de très petite taille.
Si vous souhaitez en savoir plus sur le voyage Thibaut et sa famille, contactez chennai@lepetitjournal.com qui vous fournira ses coordonnées personnelles après son accord. Vous pouvez suivre aussi toutes ses aventures sur son blog : http://dingfamille.over-blog.com/