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SANTÉ – Quand une clinique s’attaque à la racine des problèmes dentaires...

Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 28 janvier 2010, mis à jour le 13 novembre 2012

Bien que les locaux, expatriés et autres touristes soient tous généralement sceptiques quant au secteur sanitaire cambodgien, le personnel international de l'European Dental Clinic de Phnom Penh affirme avoir amélioré le niveau des soins dentaires au Cambodge.

Fondée en 1994 par le dentiste Eric le Guen et le chirurgien dentaire Philippe Guilbert, la clinique fut la première du genre au Cambodge. "Auparavant tout le monde allait à Bangkok" explique Deborah Moore, dentiste de la clinique. Les praticiens proposent désormais un éventail de services similaires à ceux de n'importe quelle clinique occidentale, y compris services hygiénistes, implants, extraction de dents et même orthodontie, avec la visite d'un spécialiste de Bangkok chaque mois.

Comme beaucoup de dentistes de qualité de la région, la clinique offre des services occidentaux à un prix légèrement supérieur à ceux du marché du sud-est asiatique. Une consultation standard coûte 20 dollars, un blanchiment de dents de base environ 40. Plus compliquées à exécuter et donc plus chères, les opérations comme la chirurgie des gencives ou le traitement du canal de la racine sont réalisées par 4 membres du personnel ? trois dentistes, un Français, un Cambodgien, et un Britannique, et un chirurgien français. La dentiste Deborah Moore explique qu'étant donnés les prix, la plupart des clients sont des étrangers mais que quelques touristes médicaux passent aussi parfois. "Je reçois des emails de gens en Australie qui souhaitent consulter durant leur visite au Cambodge" affirme-t-elle en précisant que de tels clients sont tout de même rares. "Je pense que la plupart des touristes prennent soin de leurs dents avant de se rendre au Cambodge", plaisante, quant à lui, Philippe Guilbert. Le volume de clients que la clinique reçoit au total peut varier mais il estime qu'ils ont autour de 100 visites par mois. En plus de celle de Phnom Penh, l'European Dental Clinic gère aussi une antenne à Ho Chin Minh Ville.

Avant d'installer la clinique ici, Philippe Guilbert assure avoir beaucoup travaillé avec des ONG en zone rurale, apportant des soins dentaires aux Cambodgiens démunis, un service que la clinique assure toujours tous les samedis. "16 ans après nous continuons...Nous connaissons le Cambodge depuis longtemps." Parmi les innovations que la clinique a apportées à la médecine dentaire de Phnom Penh le laboratoire dentaire est l'une des plus remarquables, il aura contribué à établir un certain standard selon Philippe Guilbert "A Phnom Penh, maintenant vous avez beaucoup de cliniques avec des laboratoires dentaires. Parce que nous étions les premiers ici, les autres dentistes ont remarqué cette innovation et ont réalisé qu'ils en avaient besoin aussi".

Selon lui l'approvisionnement en produits dentaires, nécessaires au bon fonctionnement d'une clinique est étonnamment bon, explique le chirurgien dentaire, avec 90% disponibles directement au Cambodge, et le reste importé directement d'Europe ou d'Amérique du Nord. Et même si la plupart des dentistes de la clinique sont étrangers, Philippe Guilbert affirme coopérer régulièrement avec ses confrères locaux pour améliorer les standards de la profession. "Quand nous avons commencé? nous avons travaillé avec les anciens dentistes de Phnom penh. Nous avons participé à beaucoup de programmes d'échange" dit-il, "Aujourd'hui la qualité des docteurs khmers n'est pas si mauvaise". La clinique reste onéreuse par rapport au coût de la vie phnompenhoise, mais Philippe Guilbert assure ne pas vouloir se placer beaucoup plus cher que les cliniques locales qui ont aussi bénéficié des partenariats professionnels.

Au Cambodge, il existe seulement deux écoles de dentistes. Une université privée internationale qui offre un programme sur cinq ans et l'Université des Sciences de la santé qui dispense une formation sur sept ans et diplôme chaque année 14 dentistes. Beaucoup des dentistes du pays n'ont cependant pas de diplômes universitaires. Ce qui signifie qu'il y a un grand nombre de praticiens non qualifiés dans le Royaume. "La formation est bonne dans les universités", explique la docteur Deborah Moore, "mais aucune loi ne stipule qu'il faut passer par l'université pour devenir dentiste". Voila pourquoi les provinces ne sont pas les meilleurs endroits où se faire soigner ses maux de dents, Deborah Moore ne l'encourage pas "Dans les zones les plus isolées, il y a seulement le spécialiste du coin qui sait arracher les dents de tout un chacun".

Benneth Murray de notre partenaire The Phnom Penh Post
Traduit par MLT (www.lepetitjournal.com/cambodge.html) jeudi 28 janvier 2010

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Publié le 28 janvier 2010, mis à jour le 13 novembre 2012

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