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Une confiturerie française à Kampot

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Écrit par Virginie Vallée
Publié le 10 octobre 2019, mis à jour le 11 octobre 2019

Depuis quelques mois à Kampot, on peut déguster la confiture de Michèle, une Française haute en couleur qui propose des confitures aux fruits exotiques allégées en sucre.

Tout à commencé à Bali où Michèle s’était installée au début des années 2010 pour couler des jours heureux avec l’argent de la vente de sa maison. « Les confitures, c’était pour se faire plaisir, s’occuper et puis il y a tellement de fruits à Bali ». De fil en aiguille ce qui n’était qu’un passe-temps est devenu un vrai commerce jusqu’à ce que Michèle fasse confiance aux mauvaises personnes. Ils lui ont tout pris. Elle a dû laisser sa petite entreprise et quitter l’île sous les menaces. « Je compare mon histoire à la légende du roi Salomon, explique-t-elle. J’ai préféré leur laisser mon bébé pour qu’il continue à vivre et à faire vivre les huit salariés et leurs familles. Moi je vais rebondir. »

Après un passage difficile et plusieurs tentatives infructueuses pour s’établir dans d'autres pays (Australie, Israël, Portugal, partout où l’on trouve des fruits), c’est une Michèle reboostée au kombucha que l’on peut désormais rencontrer à Kampot. Elle accueille les gens chez elle, dans deux containers aménagés, pour leur faire goûter ses confitures fabriquées à l’ancienne avec presse-purée manuel et bassines en cuivre sur feu au gaz. Pour trouver les fruits elle va au marché, travaille avec un verger local ou propose aux Kampotois de la laisser prendre les fruits de leur jardin. En échange, elle leur offre des confitures. « Je suis une obsédée des confitures, je vois un fruit qui me plait, je grimpe dans l’arbre », s’amuse cette sexagénère débordante d’énergie. Ses confitures sont toutes fabriquées sur la base d’un kilo de fruit pour 350 grammes de sucre avec un peu de citron. Michèle fait des confitures de banane, corossol, passion ou mangue auxquelles elle peut ajouter du poivre de Kampot ou du gingembre.

 

confitures michele kampot

 

Pour mettre en valeur sa production, la confiturière a eu l’idée de faire des crêpes. Une initiative qui a tellement bien marché qu’aujourd’hui elle propose aussi des crêpes sans la confiture, avec un coulis de tomate qu’elle fait elle-même. Par contre n’entrent chez elle ni viande ni alcool. Pour désaltérer ses clients elle prépare du kombucha, une boisson acidulée obtenue grâce à une culture symbiotique de bactéries et de levures dans un milieu sucré avec du thé. Cette boisson aux nombreuses propriétés thérapeutiques lui sert aussi de base à la préparation de ses jus de fruits. Très attentives aux vertus des fruits, elle les a recensées sur son site.

Les confitures de Michèle sont en vente chez elle à Kampot. Depuis le vieux pont, après le quai, c’est la deuxième rue à droite en direction du rond point du durian. On trouve aussi les confitures de Michèle à La Plantation et à Phnom Penh chez Natural Garden. Elle recherche des revendeurs sur Siem Reap. Si vous arrivez de France, présentez-vous avec un paquet de farine de Sarrasin Trebelec, Michèle vous remboursera le paquet et vous offrira une crêpe à la confiture.

 

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virginievallee
Publié le 10 octobre 2019, mis à jour le 11 octobre 2019

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