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Le jazz asiatique de Peemaï débarque à Phnom Penh ce weekend

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Crédits : Peemaï
Écrit par François Camps
Publié le 2 mai 2019, mis à jour le 2 mai 2019

En tournée en Asie du Sud-Est, les quatre musiciens français de Peemaï se produiront demain soir pour leur unique date au Cambodge. Un doux mélange des genres entre musiques du Mékong et d’Europe.

En lao, leur nom veut dire « nouvelle année ». Ce n’est d’ailleurs pas tout à fait un hasard si Peemaï est en ce moment en tournée en Asie du Sud-Est. « C’est un clin d’œil et un véritable plaisir d’être au Laos et au Cambodge quelques semaines seulement après la célébration du nouvel an dans la région », assure Alfred Vilayleck, le bassiste de Peemaï.

Les quatre Français, Alfred et David Vilayleck, Guilhem Verger et Franck Vaillant, respectivement à la guitare, à la basse, au saxophone et à la batterie, se produiront demain soir sur la scène du bar le Cloud pour leur unique concert dans le royaume.

Avec leur style lancinant, savant mélange de rock et de jazz, ponctué d’électronique et d’inspirations venues des mélodies traditionnelles du Mékong, la musique de Peemaï se veut à la croisée des chemins entre l’Asie du Sud-Est et l’Occident. « Nous prenons des mélodies, des ambiances, des sons qui nous plaisent dans les musiques asiatiques, du Laos à l’Indonésie, et les mélangeons avec des styles plus occidentaux », explique Alfred Vilayleck. Fils d’une famille laotienne, nés en France, lui et son frère David ont découvert leur pays d’origine à leurs vingt ans. Un retour aux sources où ils puisent désormais le plus clair de leur inspiration. « C’est assez naturel pour nous de mixer le tout car, l’une comme l’autre, sont nos deux cultures. »

En plus des nombreuses improvisations, leur musique intègre des passages de « Molam ». Ces chants traditionnels laotiens racontent la vie dans les provinces du pays et s’accompagnent souvent de khên, un orgue à bouche au son hypnotique. « Nous avons cherché notre style pendant quelques mois, raconte le bassiste. Au début, nous jouions un jazz très groove qui ne correspondait pas à l’esprit du groupe. C’est grâce à un ami lao de Franck [Vaillant, le batteur NDLR] que nous avons doucement évolué vers ce mélange qui nous caractérise aujourd’hui. »

Formé en 2015, Peemaï est un habitué des scènes de la vaste région du Mékong : leur tout premier concert a d’ailleurs eu lieu à Vientiane, la capitale laotienne. Trois ans plus tard et un album en poche, ils s’y trouvent à nouveau aujourd’hui, où ils jouent ce soir pour l’International Jazz Fest de Vientiane, après plusieurs dates en Chine. Demain soir, ils rebrancheront les guitares à Phnom Penh « avec un mélange d’anciens et de nouveaux morceaux », assure Alfred Vilayleck. Les quatre musiciens reprendront ensuite le chemin de la France pour l’enregistrement de leur prochain album qui sortira l’année prochaine.

Début du concert à 21h, samedi 4 mai, bar le Cloud, #32 street 9, Phnom Penh, 10 dollars en prévente, 13 dollars sur place, billetterie sur Last2Ticket

 

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Publié le 2 mai 2019, mis à jour le 2 mai 2019

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